L’artiste ivoirienne Zézé Reine Fabrice Sokaud dit Fabriss Atitoh sort un single « Mama Africa » en hommage à feu Ernesto Djédjé le 9 juin 2018.
Mama Africa, une reprise du rythme « Ziglybity » longtemps porté par le talentueux artiste, danseur, Ernesto Djédjé décédé le 9 juin 1983 à Yamoussokro en Côte d’Ivoire à l’âge de 35 ans, sortira ce samedi en mode téléchargement sur toutes les plateformes musicales en ligne.
« Cette sortie numérique sera suivie par la sortie physique du Single. À travers ce clin d’œil, l’artiste Fabriss Atitoh devient ainsi la 1ere dame qui se lance dans ce genre musical », explique, le journaliste, animateur radio, Carino Drogba dans un communiqué signé « DIMI COM’EVENT ».
Au-delà de l’hommage au roi du Ziglybity, Fabriss Atitoh lance un message aux dirigeants africains. Le thème central du single « Cri de cœur d’une Afrique en souffrance », décrit un continent frappé par une sorte de malédiction.
« Face à cette situation «Chaotique» que traverse le continent africain, entre guerre, famine et fléaux de tous genres, je lance un cri de cœur pour mon continent à travers cette chanson : À quand la fin de toute cette souffrance ? À quand le développement de ce Continent »s’interroge la star ivoirienne.
Fabriss Atitoh fut joueuse professionnelle de football en Côte d’Ivoire avant de se reconvertir dans la chanson. « J’ai joué à la JCA de Treichville dans les années 90. J’ai même été sélectionnée dans l’équipe nationale, j’ai décidé de quitter le pays en 2000 pour l’Europe. Aussi, alors que je jouais, j’ai été séduite par les aînés comme Gadji Céli, Aïcha Koné, Chantal Taïba. Je me suis dit, on peut être joueuse et devenir une grande artiste musicienne en regardant Gadji Céli. Voilà comment je suis venue à la musique d’abord en interprétant les différents tubes de Gadji, et des autres que j’ai cités. Et c’est une fois en France en 2000 que je me suis véritablement lancée dans la musique. J’ai sorti mon premier album ‘’béhi’’ en 2013. Mon deuxième album ‘’Zékpa’’ qui signifie la vie, sortira le 22 octobre prochain avant mon concert live à Paris Nanterre en 2019. Mais avant j’ai voulu rendre un hommage à ce grand nom de la musique ‘’bété’’, le Gnoantré national comme on l’appelait, Ernesto Djédjé. Enfin mon rêve est de jouer un jour au zénith de Paris malgré mon genre musical qui d’ailleurs est bien apprécié par les européens et le public africain dans son ensemble », a-t-elle dit à Afrikipresse.
Philippe Kouhon