Candidat PDCI aux élections municipales de septembre 2023 de Bingerville, Hervé Porquet explique les raisons de son échec et dit se préparer déjà pour les autres échéances à venir.
Au détour d’un entretien sur les municipales 2023 qu’il a perdues à Bingerville en qualité de candidat Pdci, la natif de la ville Hervé Porquet révèle avoir dirigé la fédération ivoirienne d’athlétisme. Il fait aussi un clin d’œil Tah Lou, Cissé et Murielle Ahouré.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Hervé Porquet, cadre de Bingerville, ingénieur informaticien dans une société de la place et conseiller à la mairie de Bingerville.
Comment êtes-vous venu à la politique, qu’est ce qui vous a motivé ?
Il faut dire que j’ai été d’abord dans le milieu du sport. J’ai été président de la Fédération ivoirienne d’athlétisme. Beaucoup de personnes ne savent même pas que Tah Lou, Cissé et Murielle Ahouré c’est moi.
La politique pour vous c’est quoi ?
Je voudrais d’abord dire que le sport et la politique sont pareils. Dans le sport, on rencontre les mêmes embûches, les mêmes problèmes et les mêmes objectifs. Dans le sport, c’est pour développer le sport et même temps s’occuper des gens. Dans la politique, c’est le bien-être. C’est s’occuper des autres. Et l’objectif c’est simplement qu’est ce qu’on fait pour améliorer, comment améliorer et comment on procède pour avoir un mieux être ? Le plus important c’est le don de soi. Je pense que c’est la base. Si on a donc pas cette volonté et capacité d’aider autrui, ce n’est pas la peine de se mettre dans la politique.
Donnez-nous quelques exemples d’actions sociales que vous avez faites ?
Les actions, elles sont tellement nombreuses. On s’occupe des veuves de Bingerville, les enfants, les jeunes. À notre humble niveau on fait opérer des femmes, des jeunes, on le fait constamment. On aide les jeunes à s’insérer dans le tissu socio-économique de Bingerville. Nous avons beaucoup d’actions dans le transport, dans la santé, dans le domaine du sport. Beaucoup d’actions, avec un seul objectif : le bien-être des populations.
Mais pourquoi Bingerville ?
Parce que je suis natif de Bingerville. J’appartiens à la Chefferie de Akwe Aghien. Ma mère est Ébrié, elle est Niamien. On est Akan, donc c’est le matriarcat. Cela dit, je pense que Bingerville a besoin de ses fils et filles pour pouvoir se développer. Il y a beaucoup de choses à faire à Bingerville.
Quoi par exemple ?
Moi particulièrement, je n’ai jamais souhaité que Bingerville soit une cité dortoir. S’il n’y a pas d’entreprise, de société, la possibilité pour les jeunes de s’insérer dans le tissu socio-économique, il y a problème. Toutes les communes ont un volet économique, une zone industrielle, mais Bingerville non.
Revenons maintenant avec votre permission aux élections municipales : vous étiez le Candidat PDCI, vous n’avez pas été élu ! Qu’est ce qui n’a pas marché ?
Écoutez, je dirais que nous avons perdu le tabouret simplement à cause de beaucoup de démotivation, d’incompréhension. Vous savez Bingerville a toujours été une ville du PDCI RDA , le bastion du PDCI. Nous avons certes perdu le pouvoir, mais nous n’avons pas perdu la guerre. Nous sommes très optimistes.
L’arène politique nous a montré nos forces et faiblesses. Il faut parer à ces manquements.
Vous pouvez nous en citer quelques uns ?
Je parlerai surtout de la communication. Là, il y a beaucoup d’amalgame. Quand vous regardez le logo du RHDP, vous allez comprendre l’amalgame. Il y a le logo du PDCI à l’intérieur.
Comment cela est t-il possible ?
C’est un problème de communication. Le PDCI c’est le PDCI et le RHDP c’est le RDR. Mais notre justice s’est montré incompétente sur le problème. Nous ne pouvons passer notre temps à nous justifier.
Ça fait de longues années quand même. Ce n’est pas dû à la fusion ?
Je précise qu’il n’y a jamais eu de fusion, simplement une alliance. Oui mais je ne suis qu’un militant. À l’époque j’en avais parlé au Président Bédié. Afin bref, on observe.
Un message pour finir notre entretien !
Je voudrais m’adresser à la jeunesse. Il est temps que la jeunesse se prenne en charge. Il est temps pour elle de croire à ses rêves. Sans rêve il n’y a pas d’espoir. Sans espoir, il n’y a pas de lendemain. Il faut que la jeunesse se forme, pour s’insérer dans le tissu socio-économique. L’avenir c’est la jeunesse.
Alain Martial