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    1è édition de Mignin Festival à Bonoua : l’insertion sociale des jeunes, une priorité pour Cécile Adjé

    1è édition de Mignin Festival à Bonoua : l’insertion sociale des jeunes, une priorité pour Cécile Adjé
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 4 minutes
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    L’insertion sociale des jeunes de Bonoua, est l’objectif premier de Mignin Festival, selon sa Commissaire générale Cécile Adjé qui donne les grandes lignes de cette tribune socioculturelle qui sera à sa 1ère édition en Novembre 2022.

    Le jeudi 27 septembre 27 septembre 2022 a eu lieu au Foyer des Jeunes de Bonoua, le lancement de la première édition de Mignin Festival qui aura lieu du 18 au 20 novembre dans cette localité. Avec pour thème «la paix, facteur de cohésion, de brassage culturel et de développement socio-économique de Bonoua», Cécile Adjé, la Commissaire générale, par ailleurs 3e adjoint au maire de la commune nous en dit davantage.

    Pouvez-vous nous présenter Mignan Festival, s’il vous plaît ?

    Mignin Festival est un festival qui est dédié à la cohésion, à la promotion de la paix. Un festival conçu par les jeunes, pour les jeunes eux-mêmes. Un festival qui vient en complément au Popo Carnaval qui est le plus vieux festival d’ailleurs. Je le disais tantôt, pourquoi encore un festival ? Mais comme on le dit, trop de viandes ne gâtent pas la sauce. Nous voulons vraiment réunir les jeunes. Ce sera une plate-forme de la jeunesse pour pouvoir s’exprimer. Parce qu’aujourd’hui, on se rend compte que c’est l’oisiveté qui fait que les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Et chaque fois qu’il y a des remous, ce sont les jeunes là, effectivement qu’on retrouve dans la rue. Alors que si nous arrivons à donner une orientation à cette jeunesse, leur inculquer l’esprit d’entreprenariat, et qu’ils arrivent à asseoir quelque chose avec un revenu, je crois que nous allons moins retrouver ces jeunes-là dans la rue.

    Dites-nous madame la Commissaire générale, n’est-ce pas un festival de trop dans une petite localité comme Bonoua avec déjà le Popo Carnaval qui a plus de 40 années d’existence ?

    Il n’y pas de festival de trop, puisqu’on continue toujours de manger. On continue toujours de marcher et comme on le dit dans le jargon ivoirien, trop de viande ou de poisson dans la sauce ne gâtent pas la sauce.

    Tout à l’heure dans votre exposé, vous aviez parlé d’insertion sociale de cette jeunesse-là à travers Mignin Festival. Comment cela va-t-il se passer de façon concrète ?

    L’insertion des jeunes va commencer d’abord par la sensibilisation. Parce que vous ne pouvez pas insérer quelqu’un qui ne comprend pas. Vous ne pouvez pas insérer quelqu’un qui ne sait pas. Il faut d’abord sensibiliser cette personne. Lui montrer le bien-fondé de pouvoir entreprendre quelque chose. Donc, l’intégration de ces jeunes-là va se faire par eux-mêmes. Ils seront eux-mêmes leurs propres acteurs. Si et seulement si, ils arrivent à s’orienter. Alors, au cours de ce festival, nous aurons à animer des thèmes qui vont aider ces jeunes-là à trouver une orientation, à donner une orientation, à donner un sens à leur vie.

    Entre autres, que pourriez-vous leur proposer par exemple ?

    Aujourd’hui, on n’a pas besoin de grands moyens pour pouvoir entreprendre. Tout à l’heure, j’ai parlé d’héliciculture qui consiste à l’élevage d’escargots. Moi-même, je suis tombée amoureuse de cette culture-là. Et dans plusieurs mets ivoiriens, on retrouve l’escargot. Donc pour une question d’autosuffisance alimentaire, il serait bien que chacun élève ses escargots, pourquoi pas. L’occasion sera donc donnée à ces jeunes de faire cette culture-là. Surtout qu’ici à Bonoua, le climat s’y prête et la végétation également. Ici à Bonoua, nous avons tout pour pouvoir pratiquer cet élevage-là. On va donc montrer aux jeunes qu’avec un petit moyen, on peut asseoir quelque chose à travers l’élevage d’escargots. Ce qui est intéressant dans tout cela, c’est la Mairie en prospection a trouvé que des personnes qui viendront pour former ces jeunes-là sont prêtes à racheter leurs produits de vente. C’est  encore un élément incitateur parce qu’il est bien pour produire, il est surtout mieux de trouver des gens pour les acheter. Il faut trouver des personnes pour acheter hors, on nous dit déjà, «produisez et on vient acheter».

    Lors de la dernière élection présidentielle, plusieurs personnes ont subi des préjudices dans votre localité , celles-ci ont-elles été associées à ce processus ?

    Ce festival ne vient pas pour trier qui a subi tel ou tel préjudice et qui ne l’a pas subi. C’est vrai qu’il y a des personnes qui ont subi des préjudices matériels, mais il y en a d’autres qui ont subi des préjudices morales. Aujourd’hui, c’est un festival pour tout le monde. Que vous ayez subi des préjudices ou pas, mettez-vous à la disposition de la paix. Chacun à son humble niveau doit apporter sa pierre à l’édifice. Chacun doit œuvrer pour la réussite parce que ce que nous voulons, c’est qu’au-delà de l’aspect festif, c’est un engagement que nous devions prendre pour amorcer le développement de Bonoua là où nos parents l’ont laissé. C’est vrai, vous avez subi des préjudices mais ça ne sert à rien la rancune. Nous devions faire table rase et faire fi de tout  et venir emprunter le  train de la paix.

    Claude Dassé

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