L’affaire du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée préoccupe les Nations Unies. Cette affaire dite du “28 septembre 2009” porte sur la mort de 157 personnes, sur des centaines de blessés et des viols. Intervenu sous le régime de la junte militaire dirigée alors par Moussa Dadis Camara, ce dossier interpelle le numéro un de l’ONU, Ban Ki-moon qui veut savoir son niveau d’avancement.
Pour s’enquérir de l’évolution des travaux de cette affaire, le secrétaire général de l’ONU a dépêché une mission à Conakry.
Conduite par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies sur les violences sexuelles dans les conflits, Zenab Hawa Bangoura, cette mission a eu des entretiens avec des activistes des droits humains, le Premier ministre et le président Alpha Condé.
Devant ces différentes personnalités, les Nations-Unies ont déclaré de vives voix, leur volonté “de voir se tenir le procès des auteurs du massacre de militants d’opposition le 28 septembre 2009 à Conakry”.
L’envoyée spéciale de Ban Ki-Moon qui était accompagnée de Sarah Sewall, sous-secrétaire d’État américaine pour la société civile, la démocratie et les droits de l’Homme, a expliqué être venue en Guinée dans le but de prendre connaissance des progrès enregistrés depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire.
Les deux émissaires ont exhorté les autorités guinéennes à poursuivre la démarche afin d’aboutir à un procès juste et équitable, à même de faire de la Guinée un “bel exemple” sur le continent.
Le gouvernement guinéen, en recevant la mission onusienne, a rappelé les étapes franchies, et rassuré de sa détermination à tenir le procès, évitant ainsi toute intervention de la Cour pénale internationale.
“On a expliqué à Mme Bangoura que la procédure suit son cours et que la Guinée va assumer sa responsabilité dans le traitement de cette affaire. Je ne cesse de le répéter, notre pays la Guinée, va assumer sa responsabilité dans le traitement de cette affaire”, a déclaré le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Cheick Sacko.
Avant de quitter le pays, la mission a confié le bureau de presse de la Présidence guinéenne que “le dossier avance très bien”. “Nous allons mobiliser le soutien au niveau de la communauté internationale pour essayer d’avancer vers le procès”.
Un pool de juges guinéens constitués par le gouvernement a procédé à l’inculpation de 14 personnes dont des hauts officiers de l’armée.
Aliou BM Diallo