L’élection du dimanche 19 mai 2024 pour le poste de président du Grand Casablanca-Settat, association regroupant les Ivoiriens et les ivoiriennes de la capitale économique du royaume chérifien, a tourné court. En effet, chacun des deux candidats en lice s’est déclaré vainqueur, provoquant un tollé. La structure chargée de l’organisation du scrutin a été critiquée pour sa mauvaise organisation, incitant l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc à intervenir en décidant du report des élections. Elle a ainsi proposé un nouveau scrutin dans 21 jours.
Les griefs des uns contre les autres
Franck Ulrich Nemorou, communicateur et fondateur de Travel Business Tour, a rapporté le mercredi 22 mai 2024, depuis Casablanca que des irrégularités ont entaché le processus électoral, avec des assertions de tricherie du président sortant en ‘’faveur de son poulain’’. Cependant, Alain Aka, le président sortant que nous avons joint le lendemain, a nié ces allégations, affirmant que les élections ont été annulées en raison de la ‘’mauvaise organisation du conseil des sages’’.
Jacques Loua, le candidat soutenu par Alain Aka, a confirmé la victoire de son camp dans la plupart des urnes, dénonçant les agissements des membres du conseil des sages. Puis d’ajouter que l’équipe adverse est «mauvaise perdante qui n’a pas accepté les résultats des urnes du dimanche et s’est aussi proclamée vainqueur, curieusement»
L’ambassade s’en mêle
Face à cette situation, l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc a décidé d’organiser un nouveau scrutin sous sa supervision pour éviter tout désagrément.
Fofana Lassana, à la tête du Conseil des sages, a appelé à l’union des Ivoiriens de Casablanca et du Maroc. Enfin, Yves Tadet, le 1er conseiller de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc, a confirmé la décision de reporter les élections et de les superviser afin de garantir leur régularité, «bien que cette association soit une structure privée ».
Casablanca, en plus d’être la capitale économique, est la plus grande ville du Maroc et la plus grande métropole dans le Maghreb avec ses 4 millions d’habitants.
Claude Dassé