Le Président ivoirien a assisté vendredi 25 septembre 2015, à Abidjan, aux cérémonies de « Remise du document sur les Contributions Prévues Déterminées au Niveau National » et celle de la « Remise du Rapport de l’Evaluation Environnementale Post-Conflit en Côte d’Ivoire ».
« Je me félicite que le document relatif aux « contributions prévues déterminées au niveau national » de la Côte d’Ivoire ait été élaboré de façon participative avec tous les acteurs concernés y compris la société civile », a déclaré le Président devant plusieurs membres du gouvernement et des partenaires techniques.
La chef de l’État ivoirien a promis que ledit document sera soumis au Secrétariat de la Conférence cadre des Nations Unies sur les changements climatiques très prochainement.
« Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Charles Diby KOFFI aura la charge de remettre ce document au Secrétaire Général des Nations Unies, à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations Unies; nous transmettrons également ce document, dont une première version avait été mise en ligne le 11 septembre 2015, par l’intermédiaire de Mme la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Je voudrais souligner que la Côte d’Ivoire, comme la plupart des pays d’Afrique, subit déjà les effets négatifs des changements climatiques avec l’érosion côtière, les pluies diluviennes de plus en plus intenses et fréquentes, entraînant quelquefois des morts d’hommes, le décalage des saisons avec des conséquences dramatiques dans le secteur agricole », a déploré Alassane Ouattara.
Avec ces multiples raisons, explique le Président, la Côte d’ivoire place un grand espoir dans les négociations de la Conférence de Paris en décembre 2015.
« Nous espérons qu’elles déboucheront sur un accord pour contenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C d’ici à 2050. La Côte d’Ivoire adhère totalement à la position commune de l’Afrique en matière de lutte contre les changements climatiques ».
Pour arriver à un objectif commun, plusieurs initiatives d’ordre législatif, institutionnel et programmatique sont en train d’être prises au plan national, pour lutter contre les changements climatiques, a fait savoir le numéro un ivoirien.
Par ailleurs, il a rappelé que la contribution des pays en développement dans la réduction des gaz à effet de serre ne devra pas se faire au détriment de la croissance économique et du développement social.
« Pour les pays en développement, la contribution à la réduction des gaz à effet de serre, sans compromettre la croissance économique et le développement, va nécessiter des financements importants à travers le Fonds vert, des transferts de technologies appropriés et un renforcement de capacités techniques. L’Union Africaine a estimé que le Fonds vert devrait être doté d’une contribution de 100 milliards de dollar ou d’euro par an. Ces points seront importants pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique en général, lors des échanges à Paris en décembre prochain », a souligné M. Ouattara.
Aliou BM Diallo, à Conakry