Les ministres de la défense de la Communauté Sahélo-Sahariens (Cen-Sad) se sont réunis du 01 au 05 Mai à l`hôtel Ivoire Cocody pour plancher sur la paix: la sécurité, et l`émergence avec pour thème principal “Ensemble contre le terrorisme pour la sécurité et le développement. Le vendredi 5 mai 2017, à la Clôture, la Communauté des États a réitéré sa volonté d’harmoniser et de mutualiser les moyens dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Mais aussi la création d’un centre ‘’Cen-Sad’’ de lutte contre le terrorisme qui sera basé au Caire. La CEN-SAD a été créée le 4 Février 1998 à la suite de la Conférence des Leaders et Chefs d’Etats tenue à Tripoli (Libye). Au terme de cette réunion des États membres, Afrikipresse a eu au micro quelques participants.
Tièna Coulibaly, ministre malien de la défense et des Anciens Combattants : “La vraie solution à nos problèmes ne peut venir que de nous-mêmes “
«La solution, c’est la lutte contre la violence, la misère, le chômage des jeunes. Il a été décidé, ensemble, de mettre les efforts dans chacun des deux principaux domaines qui sont, d’abord la lutte contre le terrorisme. Cependant, nous avons dit que ce n’est pas suffisant, il faut aussi que nous mettions nos efforts ensemble pour le développement. C’est lorsqu’il y aura le développement que les jeunes seront occupés. Toutes les personnes qui sont exclues sur le plan économique et politique et qui seront intégrées ne seront plus des proies faciles pour les recruteurs des terroristes. Dans la mutualisation des efforts l’Afrique aura besoin de l’extérieur parce qu’elle en a eu toujours. Il faut se dire la vérité. La plupart de nos pays sont des pays pauvres qui n’ont pas toujours les moyens. L’autre vérité est que la vraie solution à nos problèmes ne peut venir que de nous-même ».
Kalla Moutari, ministre nigérien de la Défense : « Nous avons une expérience à partager »
Cette 6ème réunion de la CEN-SAD marque le processus de sa redynamisation et son inscription dans la ligne de combat contre le terrorisme et du développement des nations de la sous-région. Le Niger est venu partager son expérience contre le terrorisme que nous menons dans le bassin du lac Tchad, à la frontière du Burkina et du Mali. Ce, pour contenir les menaces que nous avons aux frontières avec le Mali. Le Niger est entouré de foyers terroristes et de menaces. Mais il tient debout et nous avons une expérience à partager. Et cette expérience à partager est la nécessité de mutualiser nos forces. C’est de nous regrouper pour une lutte globale contre le terrorisme qui est une menace globale. Cette initiative a porté du fruit, parce que nous avons vu comment nous avons été capables de contenir la menace Boko Haram qui était extrêmement virulente dans le lit du lac Tchad et qui aujourd’hui est en train d’être considérablement réduite. Cette expérience, nous l’avons dupliquée avec le Mali et le Sénégal. Nous comptons continuer à reproduire la même mutualisation avec les pays de la CEN-SAD”.
Mustafa Abdelhaleem Mahmoud, consul du Soudan en Côte d’ivoire, chef adjoint de mission : « Depuis 10 ans, le Soudan est au cœur de la lutte contre le terrorisme »
« Nous estimons bien cette réunion et remercions la Côte d’Ivoire pour son accueil. Il y a eu des réunions aux niveaux des experts ou le Soudan a participé. Plusieurs pays au cours des années passées ont été attaqués, notamment la Côte d’Ivoire. L’attentat de Grand-Bassam. Tous les ministres et chefs de délégation ont bien condamné ces attentats. Des stratégies ont été mises en place pour renforcer les coopérations entre les pays pour la lutte contre le terrorisme et le radicalisme ainsi que le mercenariat. Ce sont en bref les conclusions de cette réunion. Bien évidemment le Soudan a une grande expérience dans la lutte contre le terrorisme. Il est le voisin de la Lybie et la République Centrafricaine. Vous connaissez bien la situation de ces deux pays. Au cours des 1O années dernières, le Soudan était au cœur de la lutte contre le terrorisme et il attend bien partager cette expérience ».
HILAIRE GUEBY