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    Lutte contre la peste porcine africaine : Ahoulé Ange Gervais fait le point

    Lutte contre la peste porcine africaine : Ahoulé Ange Gervais fait le point
    Publié le
    Par
    Mamadou Ouattara
    Lecture 3 minutes
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    Ahoulé Ange Gervais a fait le point de la lutte contre la peste porcine africaine.

    La Direction des services vétérinaires (DSV) du Ministère des Ressources animales et halieutiques, en collaboration avec la Direction régionale d’Abidjan (DR Abidjan), a procédé à la désinfection des fermes infectées par le virus de la Peste porcine africaine (PPA) le mardi 8 octobre 2024. Cette opération a eu lieu dans la Sous-préfecture de Songon, ainsi que dans les communes de Yopougon et de Port-Bouët, et fait suite à une campagne de sensibilisation sur le nettoyage et la désinfection menée auprès des éleveurs de porcs dans ces zones.

    La peste porcine africaine, un virus extrêmement mortel pour les porcs et les sangliers, s’est propagée dans plusieurs grandes zones telles que Songon, Anyama, Bingerville et Brofodoumé, touchant particulièrement Songon, Port-Bouët, Bingerville et Yopougon. À ce jour, environ 35 000 porcs ont été abattus dans le district d’Abidjan pour contenir la propagation de la maladie, impactant plus de 600 éleveurs.

    Ahoulé Ange Gervais, directeur régional d’Abidjan du ministère des Ressources animales et halieutiques, a déclaré. « Nous avons déjà abattu au moins 13 000 porcs à Songon en mai dernier. Après l’alerte de Bingerville, nous avons dû interrompre la désinfection (en cours dans la sous-préfecture de Songon) pour contenir ce nouveau foyer. En effet, il n’est pas possible de désinfecter si un foyer est actif, cela n’aurait pas de sens. Nous avons donc fait une pause et nous nous sommes rendus à Bingerville pour intervenir sur le foyer concerné. Une fois l’intervention terminée, nous avons repris la désinfection (mardi 8 octobre 2024) à Songon. La peste porcine africaine se propage très rapidement et résiste longtemps dans l’environnement, c’est pourquoi l’abattage sanitaire est nécessaire pour éviter une contamination plus large. »

    En dépit des efforts du ministère, les éleveurs ne respectent pas toujours les réglementations, facilitant la propagation de la maladie. « Après l’abattage, une surveillance sanitaire est mise en place et les fermes doivent être soigneusement nettoyées avant notre intervention pour la désinfection », a-t-il ajouté.

    Koffi Hyppolyte, propriétaire d’une porcherie à Songon, a raconté. « En juin, la peste s’est déclarée dans nos fermes, mais nous ne savions pas ce que c’était. Après l’intervention des services vétérinaires, j’ai dû accepter que mes bêtes soient abattues. J’avais emprunté 7 millions de francs pour mon activité, et aujourd’hui, je peine à rembourser cet argent. »

    Zagré Ambroise, un autre éleveur, a également témoigné. « J’avais 80 porcs, mais seuls les porcelets ont survécu. La désinfection est une bonne solution pour éviter d’autres pertes. Nous pourrons bientôt reprendre nos activités. »

    Les autorités continuent de sensibiliser les éleveurs sur l’importance du respect des mesures sanitaires pour endiguer la propagation de la peste porcine africaine, en particulier dans les zones fortement touchées comme Songon et Bingerville. Outre cela, le directeur régional d’Abidjan du ministère des Ressources animales et halieutiques, Ahoulé Ange Gervais, a souligné que toutes les fermes où des abattages ont eu lieu ont été passées en revue.

    « Chaque abattage est enregistré avec le numéro et le contact de l’éleveur, car il doit être indemnisé. Nous revenons ensuite sur place pour finaliser l’intervention », a-t-il conclu.

    Mamadou Ouattara avec L.Abdul

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