Pour ceux qui s’apprêtent à faire un rapprochement entre ce roman et la CAN 2023 jouée en Côte d’Ivoire, pendant laquelle nous sommes passés par toutes les émotions, ont tort. Bien que les émotions soient présentes dans “CanPutschFoot”, ici nous sommes loin du stade Ebimpe où, au soir du 22 janvier 2024, les Éléphants se faisaient copieusement laminer par la sélection de la Guinée équatoriale par un score humiliant de 4 buts à 0. La réalité du nouveau né d’Alafé Wakili est autre. Coup d’éclat, vous avez lu ; cependant le Coup d’Etat n’en est pas du tout loin.
Aussi passionnant que cela puisse paraître, le roman “Canputschfoot / Du coup d’éclat au coup d’État” du journaliste-écrivain est une fiction qui allie en Afrique, le football à la politique dans un contexte inédit. L’ écrivain, Directeur Général de l’intelligent d’Abidjan transporte ses lecteurs dans un pays imaginaire qu’il a nommé la Miroirie et ses habitants, les Miroiriens. C’est dans ce pays que se déroulait la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football avec son cortège de passions des Miroiriens pour leur équipe nationale appelée ‘’Les Lions de la Miroirie’’.

Les attentes étaient immenses, à la mesure de la passion du peuple miroirien pour le football. Cette Coupe d’Afrique était l’occasion rêvée de montrer au monde entier, le nouveau visage du pays : celui d’une Nation dynamique, ambitieuse, unie autour de valeurs communes. Chacun y voyait une opportunité unique de briller, de décrocher ce premier titre continental tant convoité et d’inscrire la Miroirie en lettres d’or dans la légende du football africain. À cette compétition, se trouvaient les présidents de la FIFA, de l’UEFA et de la CAF sans compter tous les officiels.
Malheureusement, un coup d’État militaire survient au moment où ‘’Les Lions de la Miroirie’’ jouaient, dans un stade plein à craquer, en demi-finale contre les Pharaons d’Egypte. Eliminés, les Miroiriens étaient doublement abasourdis par ce coup de force militaire et chacun se demandait s’il fallait laisser la CAN continuer ou l’arrêter ? Du coup, les rues étaient en ébullition entre les PRO-CAN et les ANTI-CAN.
Tous les officiels étaient terrés dans leurs hôtels. Ils craignaient pour leur sécurité parce que les ANTI-CAN leur demandaient de partir sous prétexte que la CAN était le symbole, par excellence, de cette aliénation honteuse, de cette soumission aveugle aux diktats des puissances étrangères. Ils dénonçaient avec véhémence la complaisance coupable de la Confédération Africaine de Football (CAF) et de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), accusées de faire passer les intérêts mercantiles et le business du spectacle avant les aspirations profondes des peuples africains.
En dépit de cette situation explosive avec son lot de morts, de blessés et d’arrestations, la junte a décidé que la compétition continue. Mais, coup de théâtre, la junte convoque une conférence de presse au palais présidentiel pour annoncer qu’elle va se dissoudre et remettre le pouvoir aux civils par le biais des élections générales.
Dès son investiture, le nouveau président s’est attelé avec courage et détermination à lancer les vastes chantiers de la refondation nationale conformément aux aspirations du peuple miroirien. Réforme des Institutions pour les rendre plus démocratiques, relance de l’économie et de la cohésion sociale, ont été entre autres les chantiers du nouveau président. Des jeunes activistes ANTI-CAN ont fait leur entrée à l’Assemblée Nationale.
Après lecture de “Canputschfoot /Du coup d’éclat au coup d’État” et ses 204 pages, l’on s’aperçoit que cette œuvre suscite le débat d’une Afrique qui peut surprendre à chaque heure de la journée.
“CanPutschFoot” est paru à SIM EDITIONS en 2024.
Avec la collaboration de Mamadou Ouattara