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    LU pour vous by CoolBee Ouattara – « FACTFULNESS » Hans Rosling ǁ ou la saine habitude de fonder son opinion sur des faits

    LU pour vous by CoolBee Ouattara – « FACTFULNESS » Hans Rosling ǁ ou la saine habitude de fonder son opinion sur des faits
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    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Les éloges autour du livre “FACTFULNESS” sont grandioses. Bill Gates souligne que c’est : « l’un des livres les plus instructifs que j’ai jamais lu. » Barack Obama, quant à lui, abandonne dans le même sens : « un essai qui redonne foi dans notre capacité à changer les choses. » “The Times” le considère comme un assaut contre l’ignorance et le pessimisme », pendant que “Le monde” trouve que c’est « le livre qui démêle le fait du faux. »

    Pour tout vous dire, “penser clairement s’apprend”. “Factfulness” nous apprend à repérer les situations où nos biais de pensée déforment notre vision des choses. Indispensable pour comprendre le monde tel qu’il est, ce livre permet de prendre, enfin, la saine habitude de ne fonder son opinion que sur des faits.

    La réalité est que nous nous croyons rationnels et informés. Ce n’est pas le cas. Nous nous trompons systématiquement, que ce soit notre niveau d’études, y compris peut-être même plus sur les sujets que nous croyons bien comprendre.

    À y voir de près, comme le met à jour Hans Rosling, les raisons pour lesquelles nous nous trompons sont toujours les mêmes ! Hérédité d’un ancestral instinct de survie, c’est le fonctionnement même de notre cerveau qui nous induit en erreur :
    • en nous incitant à connaître un coupable à tout phénomène,
    • en résumant la plupart des problèmes en une stérile opposition binaire,
    • en nous intimant de réagir dans l’urgence (confondant ainsi peur et danger),
    • en étant facilement ébloui par les gros chiffres,
    • en dramatisation à l’excès (et en adorant ça)…

    Quiconque a vécu les années 80 se souvient des famines qui ravageaient le monde, les maladies épouvantables et d’une absence de perspectives pour des générations entières de ce que l’on appelait alors tiers-monde. Quarante ans plus tard, la chute de l’extrême pauvreté et de l’évolution des modes de vie, de nouvelles classes moyennes de dizaines de pays sont réelles, mais peu de monde en a conscience.
    Bill Gates, fondateur de Microsoft, devenu Philanthrope, constate, lui aussi que, pourtant les gens vivent plus longtemps, en meilleure santé et ont des vies plus heureuses. Il le dit “Factfulness” est un de ses meilleurs livres de chevet.

    Première de couverture. © DR

    La grande force de ce livre est de ne pas se militer à aligner des statistiques qui finissent par lasser et endormir. C’est d’essayer de comprendre et de répondre à la grande question : pourquoi ? Pourquoi un tel écart entre la réalité et ce que nous pensons ? Pourquoi sommes-nous judicieux que le hasard des chimpanzés, nous avec nos savoirs, nos moyens de communication et notre intelligence ? Il y a beaucoup d’explications. Certains sont anthropologiques, d’autres logiques, d’autres, enfin mettant en cause directement les médias et j’y suis définition sensible. À ces questions, des réponses peuvent être apportées.

    La première explication décrite de façon amusante par l’auteur tient à nos gènes. Ceux-ci ont été programmés il y a des millions d’années pour survivre dans des univers hostiles, peuplés de bêtes qui voulaient nous dévorer tout cru et de dangers de tous ordres. Notre cerveau évite de trop penser et se hâte de conclure qu’on faut courir loin du danger. C’était la seule chance de vivre un peu plus longtemps dans les temps très anciens, nous en avons conservés un instinct dramatique. De la même manière dont nous aimons le sucre et le gras parce que c’était autrefois des sources d’énergie vitale quand la nourriture manquait.

    Aussi, la vérité des faits et des chiffres prend une importance vitale dans une époque où les fake news pullulent. Quand un certain nombre de vérités étaient ignorées, ce n’était déjà pas facile de convaincre que tout ne va pas de mal en pis. L’avènement des mensonges purs et simples, sur les réseaux sociaux mais aussi dans la bouche des responsables publics comme Donald Trump, rend encore plus urgent de revenir à la réalité. En novembre 2018, treize agences américaines ont publié un rapport très complet pour affirmer, preuves à l’appui, que le réchauffement climatique est réalité et que l’homme en est responsable. Rien de nouveau sous le soleil, mais le président américain ne cesse d’affirmer l’inverse.

    « FACTFULNESS » HANS ROSLING. Nouveaux Horizons 2019.

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