Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe a annoncé, au cours de la table-ronde organisée par la HACA, que Lolo Beauté, la sœur du révérend Camille Makosso est dans le viseur de la justice, pour avoir exhibé son intimité sur les réseaux sociaux.
Adou Richard Christophe, procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a fait un exposé sur le thème principal de la table-ronde de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le mercredi 17 mai 2023, à Abidjan-Cocody. «Quelles responsabilités des activistes, blogueurs et Influenceurs dans la diffusion des contenus audiovisuels en ligne?».
En effet, le développement de ce thème a permis au procureur de la République d’Abidjan-Plateau, Adou Richard d’évoquer les cas du révérend Camille Makosso et de sa sœur Lolo Beauté, qui utilisent les réseaux sociaux pour divulguer des informations.
«Tout ce qui ne doit pas se faire dans la vie de tous les jours, n’est pas acceptable sur les réseaux sociaux. C’est un outrage public à la pudeur. Les réseaux sociaux sont accessibles à tous, même à nos enfants. Il ne faut donc pas choquer leur moralité.
Les uns et les autres savent ce qui s’est passé. Lolo Beauté s’est dénudée en public. C’est scandaleux. Je n’ose même pas employer des termes pour qualifier cela. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’action se passe. Nous avons nos enfants à éduquer, certaines personnes ne doivent pas être autorisées à faire ce que les autres n’ont pas le droit de faire. Tous ceux qui le feront vont s’exposer à la rigueur de la loi. Ce genre d’acte ne doit pas rester impuni (…) En Côte d’Ivoire, on confond la poursuite et l’arrestation, ce sont deux notions distinctes. La poursuite est secrète. Quand quelqu’un a commis une infraction, il y a tout ce qui se déploie comme enquête préliminaire, police judiciaire, procureur de la République.
On travaille dans le secret et on ne se saisit de la question que lorsqu’on veut faire subir la rigueur de la loi à la personne, mais encore faudrait-il que cette personne soit en Côte d’Ivoire. Tout ce qu’on peut faire quand la personne n’est pas en Côte d’Ivoire, c’est d’utiliser la coopération judiciaire», a dit le procureur Adou Richard.
Liberté et non libertinage
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a défini la responsabilité pénale des activistes, blogueurs et autres influenceurs, qui utilisent les réseaux sociaux comme canaux de communication : «Qui dit liberté au niveau de la communication audiovisuelle ou des réseaux sociaux, parle aussi de responsabilité pénale, parce que la liberté, ce n’est pas le libertinage. Il faut encadrer cette liberté. Internet offre beaucoup de possibilités aux citoyens, mais ces libertés sont encadrées par la loi. Il faut que cette liberté ne porte pas atteinte à la souveraineté nationale, ne viole pas le secret d’État, la défense nationale (…) Les peines pour diffusion de fausses nouvelles vont de 1 à 6 ans de prison et d’une amende de 500. 000 FCFA à 5 millions de FCFA».