Ce vendredi 05 mai, les journalistes de Côte d’Ivoire ont manifesté au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire où le ministre de la communication , de la poste et de l’économie numérique devait présenter les nouvelles lois portant régime juridique de la presse et de la communication audiovisuelle devant la Commission des affaires culturelles et sociales.
Les journalistes dénoncent « la peine privative de liberté pour les délits commis par voie de presse » contenue, selon eux, dans les deux projets de loi. Ils ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « non à l’emprisonnement des journalistes ».Invités par le président de la Commission, Frégbo Basile, à retirer cette affiche, les journalistes ont quitté l’hémicycle pour protester boycottant ainsi la présentation du ministre.
« Ces projets de loi portent en eux des dispositions qui entravent gravement la liberté de la presse », a dit Guillaume Gbato, le secrétaire général du Syndicat national de la presse privée en Côte d’Ivoire. En tant que porte-parole de l’ensemble des organisations du secteur présentes à l’Assemblée nationale, il a expliqué que « les articles 89, 90 et 91 » de la nouvelle loi sur la presse et « l’article 3 » de la loi sur la communication audiovisuelle mentionnent de façon nette « la peine privative de liberté » pour les délits commis par voie de presse.Ce qui, pour lui, « est un grave recul pour la démocratie ».
Chris Monsékéla