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    Littérature : Les lauréats du concours « Penser la Côte d’Ivoire en 2020 » connus

    Littérature : Les lauréats du concours « Penser la Côte d’Ivoire en 2020 » connus
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Les vainqueurs du concours « Penser la Côte d’Ivoire en 2020 » initié en septembre 2019 à l’initiative d’un collectif d’écrivains et d’universitaires africains à l’approche des élections présidentielles en Côte d’Ivoire sont connus depuis le 20 janvier 2020.

    « Le jury a été fortement impressionné par la qualité des textes primés qui ont su prendre en compte la société ivoirienne dans son ensemble, en offrant des analyses constructives, non partisanes et riches de propositions respectueuses des différences » selon la note reçue par Afrikipresse.

    Les textes ayant le suffrage du jury présidé par Véronique Tadjo

    Premier prix : Yao N’guessan, « Au fond de nous-mêmes »

    Poème puissant, pourtant à la portée de tous les lecteurs. Clarté du style, maîtrise de la langue et innovation, rien d’essentiel n’échappe à ce poème sur la situation de la Côte d’Ivoire. Même la géographie participe à la grandeur du pays. Un hymne au vivre ensemble. Yao N’guessan a créé un univers poétique qui réussit à s’adresser au plus grand nombre sans pour autant faire de compromis au niveau de la richesse des images et le choix des mots. La force de ce texte poétique est de parler à la fois à l’esprit et au cœur. Sa beauté et sa pertinence découlent de ce qu’il pousse intensément à la cultivation de l’imaginaire de la « transethnicité », et au-delà de la « transhumanité » Ce genre littéraire vient nous rappeler qu’il n’y a pas que l’essai pour élaborer une réflexion.

    Deuxième prix : Annick Kouakou, « Cri d’une femme qui veut la paix »

    Un majestueux cri de lassitude et d’espoir. Un cri sincère rendu par des mots de tous les jours et de toutes les couches sociales. Si la société ivoirienne a une voix qui compte, c’est bien celle que nous entendons dans ce court texte. Une grande sincérité se dégage de ce texte qui donne les contours de l’histoire, de la nostalgie et des solutions possibles pour retrouver le bien-être. L’auteure est passionnée, on a le sentiment que c’est le moment pour elle de parler et de faire entendre sa voix. Tout en clamant qu’elle n’est pas écrivaine, Annick Kouakou nous offre une réflexion profonde doublée d’une qualité stylistique indéniable.

    Troisième prix ex-aequo : Issiaka Diakité-Kaba, « La feuille ne pourrit pas le jour de sa chute dans l’eau »

    Il est le seul candidat à avoir fait une bonne critique de l’argumentaire du concours Penser la Côte d’Ivoire en 2020, avant de donner son propre point de vue. Son discours est méthodique et bien mené, préconisant des solutions dignes d’intérêt. Issiaka Diakité-Kaba affiche un esprit libre qui n’épargne personne. Par ailleurs, il y a une grande lucidité dans ce texte dont la langue est fluide et enrichie de références littéraires.

    Troisième prix ex-aequo : Guy-Charles Ahondjo, « Comment je pense la Côte d’Ivoire »

    L’idée de proposer un kit de vote est très originale ! La stratégie rédactionnelle des dix « commandements » s’adressant directement à chaque électeur est efficace quand on sait que l’un des problèmes majeurs, en dehors même de la politique, en termes de citoyenneté, reste l’éducation et la sensibilisation. La démarche didactique de Guy-Charles Ahondjo va à l’essentiel, réussissant à embrasser et à cerner les différents aspects de la situation en Côte d’Ivoire.

    Les candidats devaient produire une réflexion d’une longueur entre 1000 et 2000 mots sur la Côte d’Ivoire dans le genre littéraire qui leurs sied le mieux. Des textes non partisans prenant en compte la société ivoirienne dans son ensemble et proposant une analyse constructive, ainsi que des propositions respectueuses des différences dans un contexte de tensions liées aux prochaines élections présidentielles. Le premier prix est doté d’un montant 1 000 000 de FCfa, le deuxième prix de 600 000 FCfa et le troisième prix de 400 000 FCfa.

    Yaya K.

     

     

     

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