À l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le chargé d’affaires des États Unis en Côte d’Ivoire a écrit l’éditorial ci-dessous.
Aujourd’hui, c’est un jour où nous réaffirmons le rôle essentiel que joue une presse libre dans la démocratie et la manière dont elle peut faire la lumière sur l’injustice, créer de l’espoir et aider à informer les citoyens de par le monde. Partout, les journalistes donnent aux citoyens la chance de connaître la vérité sur nos pays, nous-mêmes, nos gouvernements.
Cela nous apporte quelque chose de mieux. Cela nous rend plus forts. Cela donne la parole aux sans-voix et rend les dirigeants responsables. Donc, je voudrais tout d’abord féliciter les journalistes partout dans le monde pour leur travail en vue de rendre le monde meilleur.
A mon avis, il y a un deuxième point qui va de pair avec ce premier, lequel est lié aux normes de journalisme, à l’éthique et à la responsabilité. La vérité et l’exactitude, l’équité et l’impartialité, l’indépendance, l’humanisme et la responsabilité sont considérés comme quelques principes fondamentaux du journalisme d’éthique.
Je les mentionne parce qu’ils sont nécessaires pour assurer la crédibilité de la presse. Je pense que nous comprenons tous ces principes, mais je veux souligner aujourd’hui les concepts d’équité et d’impartialité : la plupart des faits ont au moins deux versions. Même si nous ne sommes pas obligés de présenter tous les aspects dans chaque article, il est important que les articles soient équilibrés. Ils devraient donner aux deux parties la chance équitable de réagir aux affirmations et aux allégations. En outre, ils devraient donner le contexte. Un reportage objectif ajoute de la crédibilité et renforce la confiance.
J’aimerais enfin souligner que nous reconnaissons qu’il existe un clivage entre la liberté de la presse et la gouvernance. Chaque gouvernement ressent cette tension. Néanmoins, les États-Unis croient fermement s’exprimer en faveur des valeurs qui sous-tendent la liberté de la presse. Nous croyons que la liberté de la presse n’est pas simplement une valeur américaine, mais une valeur fondamentale, un droit humain, un droit universel. En définitive, le monde est mieux et plus fort lorsque la conscience individuelle et une presse libre sont autorisées à fonctionner.
Andrew Haviland
Chargé d’Affaires
Ambassade des États-Unis
Côte d’Ivoire
Abidjan, 3 mai 2017