Des dizaines d’agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) de l’intérieur du pays avaient rejoint le mercredi 28 décembre 2016, leurs ‘’camarades’’ d’Abidjan, pour une importante Assemblée générale de l’intersyndicale de l’entreprise. Mais une fois à la Maison de la Télévision à Cocody, en lieu et place des débats pour entériner la grève annoncée , les choses prennent une tournure d’apaisement. Approché sur les lieux par Yahouet Kouamé Malick , le porte-parole de l’intersyndicale en dit davantage.
Pourquoi l’Assemblée générale de l’intersyndicale a-t-elle subitement été reportée?
Nous avons reporté l’Ag du 28 décembre 2016, au 4 janvier 2017, pour des raisons très simples. Nous avons eu depuis hier des discussions avec la direction générale de la Rti qui nous a demandé de suspendre notre intention d’aller en grève pour diverses raisons. Notre but, étant de nous faire entendre par rapport à nos revendications qui, je pense, trouveront désormais une oreille attentive , nous avons fait droit à la requête de la direction générale , qui a souhaité qu’il n’y ait pas de désagréments au niveau de l’antenne. Je crois que nous serons entendus.
Depuis la veille de votre AG annoncée pour ce jour, vous avez tenu des rencontres avec la direction. Rencontres qui ont fini tard dans la nuit. Même ce mercredi 28 décembre 2016, au matin, il y a encore eu des tractations. Quel est le contenu de ces discutions entre vous et la direction générale ?
Les tractations se sont bien déroulées parce que nous nous sommes entendus. On a donc décidé qu’il n’y ait pas de grabuges pour cette fin d’année. Notre but, ce n’est pas de créer la chienlit mais plutôt d’exprimer nos besoins. Nous nous sommes entendus. Nous ne sommes animés d’aucune animosité. Nous nous sommes entendus, pour garder la maison commune saine, et nous espérons que les choses se dérouleront bien par rapport à ce nous avons arrêté. Nos revendications, nous ne le faisons pas contre quelqu’un et elles ne sont pas d’ordre politique. Là, pas du tout. À preuve, nous sommes constitués par des camarades qui ont des opinions politiques diverses. Personne ne peut nous dicter sa loi car, nous-mêmes, sommes assez imprégnés de la situation que nous traversons.
Que reprochez-vous exactement à la direction ?
Nous avons dit à la dilection qu’elle soit attentive à nos revendications, qu’elle nous écoute et qu’elle prenne des décisions idoines qui arrangent les syndicats ; en clair, qu’elle agisse pour le bonheur de l’ensemble du personnel. Nos revendications sont déjà connues de la direction générale et comme le linge sale se lave en famille, excusez-moi de ne pas les rendre publiques. Ce sont des problèmes internes qui devraient trouver des solutions que nous attendons. La direction nous a promis qu’elle va s’atteler à trouver rapidement des solutions qu’il faut, raison pour laquelle nous avons mis balle à terre.
Vous avez certes mis balle à terre mais, la prochaine assemblée générale a été fixée pour le 4 janvier 2017. Une tribune qui vous permettra selon, des syndicalistes interrogés de jauger la bonne foi de la direction générale ?
Oui, elle a été reportée. L’une des raisons pour laquelle elle a été reportée c’est que nous avons reçu des promesses fermes concernant nos revendications. Puis, le Directeur général étant hors du pays, le Directeur général adjoint qui part en Europe pour des raisons de santé, nous a priés de reporter la grève. Le Directeur Financier nous a également approchés pour le report. Ils nous ont demandé de mettre balle à terre, ce que nous avons fait, tout en comptant sur leur bonne foi. Raison pour laquelle nous avons reporté la rencontre au 4 janvier prochain.
D’ici là, pensez-vous que des solutions seront trouvées concernant vos primes d’avancement et autres ?
Oui, je pense. Peut être même avant le 4 janvier 2017. Sinon, aujourd’hui, on était prêt à lancer notre préavis de grève. Mais je crois que les choses vont s’arranger et c’est notre souhait. La direction semble nous écouter et je crois qu’un meilleur climat va s’installer au sein de la boite. Nous allons nous entendre. Il n’y aura pas de coupure d’antenne, n’y aura rien…
Claude Dassé
