Afrikipresse
    AfriqueAfrique

    Le président kényan annonce qu’il répondra mercredi à une convocation de la CPI

    Le président kényan annonce qu’il répondra mercredi à une convocation de la CPI
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a annoncé lundi qu’il se rendrait mercredi “à titre personnel” à une convocation de la Cour pénale internationale (CPI) qui l’a inculpé de crimes contre l’humanité et qu’il transmettrait ses fonctions à son vice-président durant son séjour à La Haye.

    M. Kenyatta va devenir le premier chef d’État à comparaître durant son mandat devant la CPI.

    “Il ne sera pas dit que j’assisterai à la Conférence de mise en état en tant que président du Kenya”, a-t-il assuré aux parlementaires kényans.

    “Pour protéger la souveraineté de la République kényane, je (…) vais rapidement publier le décret nécessaire pour nommer le vice-président William Ruto (lui-même poursuivi par la CPI, ndlr) en tant que président en exercice pendant que je participe” aux audiences aux Pays-Bas, a-t-il poursuivi.

    M. Kenyatta, 52 ans, inculpé de crimes contre l’humanité par la CPI pour sa responsabilité présumée dans les violences post-électorales qui avaient ensanglanté le Kenya fin 2007 et début 2008, n’a comparu qu’une fois devant la CPI, avant son élection à la magistrature suprême en mars 2013.

    Son procès a été reporté à plusieurs reprises notamment en raison de la rétractation de plusieurs témoins clés. Le procès de M. Ruto, lui aussi accusé de crimes contre l’humanité dans le cadre de ces violences, s’est ouvert le 10 septembre 2013.

    La CPI n’a jamais délivré de mandat d’arrêt à l’encontre de MM. Kenyatta et Ruto et les deux hommes, qui ont toujours assuré qu’ils coopéreraient avec le tribunal, comparaissent libres.

    Le procureur, Mme Fatou Bensouda, a cependant dénoncé le “manque de coopération” de Nairobi. L’accusation veut en effet que Nairobi lui fournisse des documents qu’elle juge cruciaux, dont des extraits bancaires, des déclarations d’impôts, des relevés téléphoniques et des actes de transfert de propriété.

    Ces documents pourraient, selon le procureur, prouver la culpabilité de l’accusé, mais il semble improbable que le gouvernement kényan lui donne de quoi incriminer son propre chef de l’Etat.

    La menace d’un procès s’est cependant considérablement éloignée pour Uhuru Kenyatta depuis que l’accusation a demandé un report sine die de l’ouverture dudit procès, faute de preuves suffisantes. En réponse à cette requête la défense a réclamé l’abandon des poursuites.

    En décembre 2007, la victoire annoncée du président sortant Mwai Kibaki à la présidentielle avait déclenché les protestations des partisans de son adversaires Raila Odinga, dégénérant rapidement en violences ethniques sanglantes, au cours desquelles un millier de personnes avaient été tuées et plus de 600.000 déplacées.

    M. Kenyatta appartenait alors au camp de M. Kibaki et M. Ruto à celui de M. Odinga, mais les deux hommes, inculpés en 2010, ont ensuite formé un ticket commun victorieux à la présidentielle de mars 2013.

     

    afrikipresse avec aip

    Réagir à l'article
    Recrutement ARSTM

    Publiés récemment

    Article de Libération sur la Côte d’Ivoire : des experts dévoilent les inexactitudes et manipulations

    Article de Libération sur la Côte d’Ivoire : des experts dévoilent les inexactitudes et manipulations


    Cuisson propre : les pays africains s’engagent pour sauver des vies et protéger l’environnement

    Cuisson propre : les pays africains s’engagent pour sauver des vies et protéger l’environnement


    Côte d’Ivoire : Adama Diawara présente les grands chantiers de l’enseignement supérieur pour 2025

    Côte d’Ivoire : Adama Diawara présente les grands chantiers de l’enseignement supérieur pour 2025


    Côte d’Ivoire : les actes de justice  accessibles depuis un site internet sécurisée 

    Côte d’Ivoire : les actes de justice  accessibles depuis un site internet sécurisée 


    Nigéria : Chantal Fanny aux côtés de jeunes Ivoiriens victimes d’un trafic d’êtres humains

    Nigéria : Chantal Fanny aux côtés de jeunes Ivoiriens victimes d’un trafic d’êtres humains



    À lire aussi