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    Le mot d’ordre de grève générale et illimitée pas encore levé en Guinée

    Le mot d’ordre de grève générale et illimitée pas encore levé en Guinée
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Après les crises politiques et sanitaires de son premier quinquennat Alpha Condé fait face depuis l’entame de son deuxième mandat à de nombreux défis sociaux et économiques.
    Dès la formation du nouveau gouvernement début janvier, plusieurs couches sociales du pays ont commencé à revendiquer de l’emploi pour les unes , une augmentation de salaires, des prise en charge ou la diminution du prix du carburant à la pompe, pour les autres

    Sur le dernier point, c’est bien l’inter centrale syndicale guinéenne CNTG-USTG, qui demandent que le prix du litre du carburant soit fixé à 5.000 francs guinéens, contre 8000 francs guinéens, actuellement. Les mouvements syndicaux fondent cette revendication sur la dégringolade du cours du pétrole sur le marché mondial, et sur un protocole d’accord signé avec le gouvernement en janvier 2015, relatif à la flexibilité des prix à la pompe en fonction des réalités à l’international.

    Ce n’est pas tout, ils appellent à la révision des conventions pour les secteurs des BTP, l’hôtellerie, le tourisme, les mines et carrières. En fin de la liste des revendications , les syndicalistes ajoutent l’élaboration d’une convention collective pour la presse privée , les établissements d’enseignement privés, les établissements de santé privés ainsi que les subventions que la loi leur accorde. Si “toutes ces revendications ne sont pas satisfaites”, les défenseurs de la classe ouvrière déclencheront une grève “générale et illimitée” à partir du lundi 15 février 2016.

    Mais depuis que ce préavis de grève a été lancé, la semaine écoulée, le Conseil économique et social, les coordinations régionales, les religieux et les associations patronales multiplient les rencontres entre gouvernement et syndicats afin de concilier les positions.

    Pour l’heure, aucun compromis n’a été trouvé, même si les “médiateurs” affichent un certain optimisme.

    Le gouvernement quant à lui, ne semble pas fléchir sur sa position de “maintenir voir augmenter” le prix du litre à la pompe. Car, il a pris l’engagement auprès des institutions de Bretton Woods de maintenir la stabilité macroéconomique du pays.

    Entre la menace du mouvement syndical et les obligations du FMI, quelle solution est envisageable par les autorités? “Il n’est pas question de prendre des décisions pouvant entraîner le pays dans des situations qu’il ne pourra supporter”, réplique Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement.

    Le ministre argumente : “c’est que toute diminution du prix du carburant va entraîner une diminution drastique des recettes. Et aujourd’hui, les recettes du carburant sont sûres et certaines, capables de financer notre économie”. Pour lui, les différentes contributions extérieures au niveau de la Guinée sont soumises à l’accomplissement de notre programme avec le FMI. “Et cet accomplissement de notre programme est soumis également au respect de nos équilibres macro-économique, que nous allons déséquilibrer si nous touchons au prix du carburant”, craint le ministre de l’enseignement professionnel, ministre par intérim de la Fonction publique.

    Suite aux pourparlers entamés par les sages et les institutions républicaines, les syndicalistes convoquent leurs syndiqués vendredi 12 pour faire le compte-rendu. C’est à l’issue de cette réunion qu’une décision finale sera prise.

    “Comme vous le savez, nous sommes mandatés. Nous allons rendre compte a la basse de la position future. Nous sommes disposés à la négociation”, dit Mamadou Mansaré, secrétaire général-adjoint de la CNTG. “Ce qui reste clair, ajoute-t-il, la date du 15 reste maintenue jusqu’à ce que la base puisse décider”.

    La société civile guinéenne, les universités privées du pays, des enseignants contractuels publics, des étudiants boursiers de l’État… apportent leur soutien “sans faille” aux syndicats.

    Aliou BM Diallo

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