Le Vendredi 1er juillet 2016 à Paris, en marge de la célébration des 60 ans du Club de Paris, Michel Sapin, ministre français des Finances et des Comptes publics a fait état de la solidité de l’économie actuelle de Côte d’Ivoire, alors que Daniel Kablan Duncan, chef du gouvernement ivoirienconduit une délégation à cet anniversaire qui a enregistré l’entrée de nouveaux pays créanciers dont la Corée.
La première table ronde de ces 60 ans du Club de Paris a connu les participations de Jon CUNLIFFE, Vice-Gouverneur de la Banque d’Angleterre , Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre de Côte d’Ivoire, Christian NOYER, Gouverneur honoraire de la Banque de France et ancien Président du Club de Paris , et de Luiz PEREIRA DA SILVA, Directeur général adjoint de la Banque des Règlements Internationaux , et avait pour thème : « Le rôle du Club de Paris dans le système financier international : 60 ans de contribution effective d’une institution informelle ».
Daniel KABLAN DUNCAN a salué l’appui et l’accompagnement du Club de Paris dans la stabilisation actuelle de l’économie de Côte d’Ivoire. Il a souligné que neuf accords signés , dont les trois derniers ont permis l’annulation d’une partie importante de la dette ivoirienne. Il asouhaité ne plus vouloir revenir devant le Club de Paris pour des rééchelonnements de la dette de son pays, espérant cependant pouvoir continuer de bénéficier des conseils du Club dans la gestion de cette dette-là.
Michel Sapin, ministre français des Finances et des Comptes publics, a préconisé que cette “non-institution” qu’est le Club de Paris fasse évoluer sa méthode dans un monde et particulièrement un monde des finances qui changent.
Invité après son allocution publique à donner son avis sur l’apport du Club de Paris, dans la situation actuelle de l’économie ivoirienne, Michel Sapin a dit : « C’est le rôle du Club de Paris d’accompagner et d’aider à résoudre les difficultés que des pays rencontrent de façon passagère ou structurelle dans la gestion de leurs dettes. Le cas de la Côte d’Ivoire s’est fait ici, à la fois de façon amicale et exigeante. Avec une vision très ouverte, mais très sérieuse. Voilà pourquoi célébrer ces 60 ans est important, et la méthode utilisée ici au Club de Paris doit évoluer en raison des nouveaux pays créanciers qui viennent d’entrer.
Ces pays émergents qui jouent un rôle important dans l’appui au développement de nombreux pays, y compris la Cote d’Ivoire. Il fallait cet élargissement. La Corée rejoint aujourd’hui le Club de Paris, d’autres pays travaillent avec nous et sont en capacité de nous aider à régler les difficultés lorsqu’elles existent.
Concernant la Côte d’Ivoire, je crois que le Club de Paris a joué tout son rôle pour lui permettre de retrouver une stabilité économique et financière. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est un pays en qui nous avons confiance. C’est un pays qui est devenu économiquement solide, c’est un pays qui se développe, c’est un pays que la France aime et qu’elle accompagnera dans son développement ».
Jean-Paul Oro à Paris