L’ex-chef d’État, Laurent Gbagbo a animé une conférence de presse ce mardi 22 août 2023 dans un décor glauque, qui ne laissait rien présager de bon. Au menu des échanges, la politique nationale et internationale. Gbagbo a fait du Gbagbo. Sans plus. Il a déclaré qu’il est fière d’avoir été président pendant la guerre. Ce qui est évidemment faux. La guerre s’est imposée à lui parce qu’il n’a pas su la prévenir. Rappelons à sa mémoire d’historien que la guerre est la sanction d’une mauvaise gouvernance.
Relativement à l’intervention militaire de Cedeao, il prétend qu’il a été sergent-chef de l’armée et qu’un bataillon ne peut pas tenir Bobo Dioulasso. Quelle ignorance ! Quel mépris. Rappelons lui que le bataillon ivoirien se battra aux côtés de plusieurs autres bataillons, dont ceux du Sénégal, du Nigeria, du Bénin, de la Guinée-Bissau, du Togo, du Ghana.
Si sa mémoire d’historien ne lui joue pas des tours, il devrait se rappeler sa propre histoire, faite de coup d’État institutionnel. D’abord, en 1999, quand il a qualifié le coup d’État contre Bédié de coup pouce à la démocratie. Ensuite en 2000, quand il s’est auto-proclamé président de la République, alors que la Cour suprême ne s’était pas encore prononcé.
Enfin en 2010, lorsque, vaincu dans les urnes, il a essayé de se maintenir au pouvoir par la force. Comme Alassane Ouattara n’est pas monsieur tout le monde, il a mis piment dans ses yeux. Ce Gbagbo là ne peut pas être un démocrate. Ce Gbagbo n’a jamais été un démocrate.
Soit dit en passant, Bazoum sera réinstallé. C’est lui, Gbagbo, qui se ment à lui-même. Il connaît Alassane Ouattara mieux que quiconque. Quand il est engagé, il perd rarement ses batailles. Gbagbo en est l’illustration parfaite. Son “copain” Bazoum sait désormais à qui il a affaire. Gbagbo, son ami, se réjouit de ce que le coup d’Etat est consommé. Lol
Yacouba DOUMBIA
Observateur averti