“Il ne faut pas être tenté ni de près ni de loin par une augmentation des prix des denrées. Le faire, c’est tomber dans les pièges de Satan”, a averti ce samedi le président du groupe organisé des hommes d’affaires -GOHA- de Guinée. Mohamed Chérif Abdallah a fait cette déclaration à une dizaine de jours du mois de Ramadan 2016.
L’homme d’affaires veut éviter au pays une “augmentation du prix des denrées alimentaires pendant le Ramadan”, devenue monnaie courante pour de nombreux commerçants guinéens.
S’appuyant sur le saint Coran, un livre de référence pour les musulmans, M. Chérif souligne que la hausse des prix est une “attitude contraire aux principes de l’islam et condamnée dans plusieurs des chapitres du saint Coran.”
En prélude au mois Saint, de jeûne, de piété et de pardon, en Guinée, des commerçants augmentent les prix de produits à forte consommation de façon fantaisiste.
Même si Chérif n’ignore pas les difficultés auxquelles les hommes d’affaires sont confrontés, notamment le paiement des taxes et impôts qui ont flambé ces moments , il demande aux opérateurs économiques, et en particulier aux commerçants, de faire “un sacrifice”.
” Surtout que l’économie souffre encore des séquelles de la fièvre hémorragique à virus Ébola et que la récession économique qui s’en est suivie, place toujours les populations dans une situation de précarité caractérisée par la cherté de la vie et la diminution des revenus ” , a-t-il rappelé.
Attendant de voir si cet appel sera entendu, le numéro un du Goha invite: ” Nous observons le Ramadan dans la piété et le respect des droits de chacun et des principes de l’islam “.
Pendant que le GOHA lance cet appel, les citoyens eux, continuent de payer le lourd fardeau de la forte flambée des prix depuis la hausse de la TVA sur les prouduits vivriers.
Au marché de Enco5 (banlieue de Conakry), les prix des denrées alimentaire varient en fonction de la qualité et de la quantité. Un sac de riz bangladais de 50 Kg qui était à 235 mille se négocie aujourd’hui à 250 mille GNF. Celui du riz blanc qui se vendait à 180 mille GNF, s’obtient de nos jours à 210 mille GNF. Le sac de sucre de 50 Kg vendu à 260 mille est passé à 325 mille de nos francs.
” Mon constat est qu’en Guinée les prix des denrées alimentaires deviennent moins chères au marché à quelques jours du Ramadan et deviennent chère pendant le Ramadan. Certains commerçants ne font qu’augmenter les prix. Les 50 kg de Bangladesh qui coûtait 235.000 GNF est passé à 250 mille GNF. C’est grave ! “, s’exclame Mme Fatoumata Diaraye Barry, vendeuse.
Aliou BM Diallo