La Cellule des anciens responsables de mouvements estudiantins et scolaires en Côte d’Ivoire n’apprécie pas le mouvement de protestation lancé par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), en guise de contestation des frais annexes dans des établissements secondaires. Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 21 septembre 2017 à la Maison de la presse à Abidjan-Plateau, la Cellule a dénoncé les «méthodes de revendication violente» utilisées par la Fesci dans cette affaire.
Gbocho Paterne, ex-membre de l’Union nationale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, était le porte-parole de la Cellule. Il a laissé entendre que les revendications de la Fesci sont infondées.
« Les frais de Coges dans les écoles sont fixés d’un commun entre les parents d’élèves et les responsables d’établissements. Mieux, depuis leur création en 1995, ont permis des réalisations concrètes et visibles pour le bon fonctionnement de l’école ivoirienne, en occurrence : la construction, la réhabilitation et l’équipement en tables bancs des salles de classe, l’appui aux activités pédagogiques, l’entretien du patrimoine de l’établissement et l’appui aux activités socio-éducatives. Mais, la Fesci, dans sa volonté funeste de prendre en otage l’éducation des enfants, tout en occultant les efforts quotidiens des parents d’élèves, s’est muée en organisation de parents d’élèves pour entraver le bon fonctionnement de cette nouvelle année scolaire. Nous disons non », a-t-il lancé.
Même si elle condamne « le comportement » de la Fecsi, la cellule reconnaît toutefois que certains établissements exagèrent dans la fixation des frais annexes. « Ce que les gens doivent comprendre, c’est que ces frais dits annexes fixés dans les écoles servent à régler un certain nombre de problèmes que connaissent ces établissements. C’est vrai que certains exagèrent en gonflant les factures. Mais, il existe des méthodes de revendications pour emmener l’État à y mettre fin. Ce n’est pas en paralysant l’école et en vandalisant des écoles », a poursuivi Gbocho Paterne.
« La Fesci a mal d’avoir été écartée de la gestion des fonds de Coges »
Konaté Moussa, le porte-parole adjoint de cette Cellule est allé plus loin en estiment que la Fesci n’a jamais digéré son exclusion de la gestion des Coges dans les établissements. « Si la Fesci agit ainsi, c’est pour pousser le gouvernement à la réintégrer dans la gestion des Coges. C’est elle qui représentait les élèves et étudiants dans les bureaux de Coges. Mais, depuis 2011, la ministre Kandia Camara a décidé de l’exclure. La Fesci n’a jamais digéré cet état de fait. C’est ce qui la pousse à créer tout ce désordre. Il faut que cela cesse. En notre qualité d’anciens, nous allons tenter de rentrer en contact avec nos jeunes frères (Les responsables de la Fesci. Ndlr) pour les ramener à la raison. Aussi, nous ferons une série de proposition à la ministre de l’éducation nationale, pour que cette situation soit réglée le plus rapidement possible», a-t-il promis.
Jean-Hubert Koffo