Le quotidien L’Intelligent d’Abidjan ne paraitra plus “jusqu’à nouvel ordre”, annonce un communiqué de la direction de ce journal, précisant que cette décision vise à “protester” contre les récentes sanctions infligées à l’entreprise et à son gérant par le Conseil national de la presse.
“La direction générale de L’Intelligent dAbidjan informe ses lecteurs et partenaires, les professionnels du secteur ainsi que l’opinion publique nationale et internationale, que le journal (dont la fin de suspension est prévue le Mardi 12 Août 2014), ne paraîtra pas jusqu’à nouvel ordre pour protester contre les sanctions infligées par l’organe de régulation dans le mépris total des textes en vigueur“, note ce communiqué signé d’Alafé Wakili, gérant de Socef-Ntic, société éditrice du journal, dont l’AIP a reçu copie dimanche.
L’Intelligent d’Abidjan est sous le coup d’une suspension de 12 parutions infligée par le CNP le 25 juillet, en raison du refus du représentant légal de la société éditrice dudit journal, Alafé Wakili, de répondre aux convocations du conseil dans “la phase d’instruction de l’affaire de qui l’oppose à l’ex-directeur de publication Youssouf Touré“, rappelle-t-on.
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Pour la direction du journal, cette décision de cessation de parution jusqu’à nouvel ordre “est le début d’une série d’actions et d’initiatives” visant notamment “à mettre fin à des agissements dénoncés par notre entreprise de presse“, “obtenir réparation des lourds préjudices subis“, “obtenir une enquête indépendante sur l’ensemble des deux suspensions dont le journal a écopé au cours des derniers mois, et sur la suspension de six mois à l’encontre du gérant Alafé Wakili“, note le communiqué.
Le journal entend également à travers cette mesure “inciter l’ensemble des professionnels du secteur à vaincre la peur pour dire non à l’irresponsabilité et à la légèreté du CNP et refuser devant l’histoire d’être complices de pratiques administratives arbitraires“, et “réclamer un débat public sur les questions soulevées“.
Accusant le CNP d’accomplir sa mission “avec complaisance et la prise de décisions arbitraires“, l’Intelligent d’Abidjan dénonce “l’absence de recours en dehors de celui qui sanctionne“, “l’imprécision des textes sur l’organe chargé de recevoir les recours suspensif, les recours en annulation et en contestation“, ainsi que “la lenteur des juridictions administratives faisant qu’une décision du CNP est forcément et totalement subie“.
avec AIP