« Rôle des medias dans le dialogue des cultures et des religions et l’impact des TIC sur la diversité culturelle et la conflictualité en Afrique », tel était la thématique de l’atelier3 sur les Médias et la société, tenu le lundi 6 mars 2017, à Ouagadougou, dans le cadre du symposium international sur le dialogue des religions et des cultures.
Pr Serge Théophile BALIMA, Pr. Germaine Koumealo ANATE (Togo), Francis KPATINDE (journaliste) ; Boureïma Jérémie SIGUE (Journaliste), Aboubakr ZIDA (journaliste) ; Dr. Danielle BOUGAÏRE (DG/RTB) ; Dr. Elie KOUMBEM, en étaient les principaux animateurs.
Le côté ambivalent du rôle des médias a été dénoncé. Les médias selon eux, peuvent jouer un rôle positif dans la formation des esprits et dans l’information qu’ils apportent, , ainsi que dans l’accompagnement du citoyen à l’accès à la connaissance, à l’information. Ils peuvent aussi favoriser avec les NTIC, la circulation, le rayonnement de la culture.
Les intervenants ont reconnu que les médias ont un rôle fondamental dans la société. Mais en même temps, ils ont estimé que les médias peuvent avoir un effet nocif lorsqu’ils sont instrumentalisés au nom de certains intérêts politique, économique ou souvent pour des raisons inavouées.
Dans cette instrumentalisation, aux yeux des panélistes, au lieu de contribuer au renforcement de la culture de la paix, les médias auront un effet destructeur, du lien social. Il importe donc pour ces derniers, de réfléchir pour voir comment faire en sorte que les médias n’amènent pas vers les dérives. Lutter contre l’ignorance et promouvoir l’éducation et la formation des citoyens systématiquement mais aussi des journalistes qui sont des médiateurs entre la connaissance, l’information et le public qui a droit à l’information.
Pour les exposants, lutter contre l’ignorance est aussi l’éducation aux médias des peuples pour qu’on «ne prenne pas tout ce qui vient des médias comme parole d’Evangile ». Parce que, ont insisté les intervenants, l’opinion publique est quelques fois pris aussi en otage par les médias qui servent d’autres causes….
L’atelier s’est aussi demandé s’il ne faut pas un pacte social qui insisterai sur cette notion de responsabilité et qui fasse le combat contre les clichés religieux et culturels, au nom desquels ont détruit on tue, au nom desquels on cultive l’intolérance en système.
«Nous ne pouvons pas nous passer de la diversité parce que nous sommes tous déférents. Et comme disait l’Unesco dans la déclaration sur la diversité culturelle : « la diversité est à la survie de l’espèce, ce qu’est la biodiversité ». C’est-à-dire que c’est une question de survie de l’espèce humaine que de respecter la diversité. (…) Cela suppose qu’il y ait vraiment une conscience élevée de notre rôle et une conscience de la marche du monde et un sens de responsabilité poussé de tous les acteurs qu’il soit », a conclu Pr. Germaine Koumealo ANATE (Togo), co-président de cet atelier.
Claude Dassé , à Ouagadougou