Joseph Thierry Gnekré, préfet hors grade et chercheur a évoqué les facteurs qui peuvent mettre en mal la cohésion sociale. À l’initiative du maire de Yamoussoukro, Kouacoua Gnrangbé Kouadio Jean, le préfet hors grade, Joseph Thierry Gnekré a animé une conférence publique le jeudi 19 mai 2020 à la salle des fêtes de la mairie sur le thème ‘’La cohésion sociale à l’épreuve du savoir bien vivre-ensemble’’. A cette occasion, il a évoqué les facteurs qui peuvent mettre en mal la cohésion sociale
Le préfet hors grade, Joseph Thierry Gnekré, au cours de cette conférence, a indiqué qu’il est important pour toutes les communautés de vivre en parfaite harmonie, mais c’est surtout de savoir vivre en parfaite harmonie. Car, le savoir-vivre ensemble est l’objectif majeur de processus de création des raffermissements de la cohésion sociale.
À cet égard, il a mentionné nombreuses facettes de la cohésion sociale. Notamment, la solidarité mécanique, organique, horizontale et la solidarité verticale ainsi que l’union, et la discipline. Selon lui, ces différentes valeurs concourent à une meilleure cohésion sociale et une paix durable dans une ville.
« Sans l’union, nous ne sommes pas suffisamment forts, et sans la discipline, on ne peut obtenir aucun résultat. Et en réalité, il n’y a pas de cohésion sans la discipline », a fait savoir le conférencier.
En ce qui concerne la gestion d’une ville, il a plutôt préconisé, la solidarité entre les autorités locales et les populations, notamment la solidarité verticale. Qui est d’abord du ressort de l’Etat central, et ensuite ses démembrements que sont les conseils régionaux, préfectures, les maires …etc.
Les facteurs qui peuvent mettre en mal la cohésion sociale
Cependant, il a indiqué que les facteurs peuvent mettre en mal la cohésion sociale. Entre autres, les mutations économiques et sociétales, des éléments de gouvernance, notamment l’absence d’un leadership local, avoir une vision à long terme, manque de planification de politique publique, la corruption, le mauvais encadrement des médias, le tribalisme.
Face à ces maux, qui sont des freins à la cohésion sociale, le conférencier a invité chacun et chacune à recourir à la culture de la paix comme moyen pour préserver la cohésion sociale en vue d’un mieux vivre-ensemble. Pour ce faire, il a invité les uns et les autres au respect mutuel, au respect de la dignité humaine, et de la culture des autres.
« (…) Donner de la considération aux autres. Ce n’est pas dans les grands discours, c’est dans les gestes, les faits du quotidien. Il faut accepter la pluralité des opinions. On doit pouvoir interagir, dans l’ouverture et la coopération. Parce que si on est déjà braqué, et on pense que l’autre à tort, comment est-ce qu’on peut discuter ? Il y’a des négociations qui peuvent être fructueuses. Il est important d’aller dans un esprit d’ouverture. L’agressivité et l’orgueil sont des facteurs de désordres » a argumenté l’orateur.
Aussi, il a indiqué nous avons besoin plus que jamais de l’enseignement du père de la nation « la paix n’est pas un mot, mais c’est un comportement ».
À en croire, le préfet Joseph Thierry Gnekré , si ces quelques éléments de la culture de la paix sont mis en pratique, « nous pouvons être sûrs que dans nos communautés respectives nous allons pouvoir vivre en bonne intelligence. Nous allons pouvoir bien vivre-ensemble pour que notre pays connaisse le développement qu’il mérite », a-t-il conclu.
L’appel pressant du maire aux populations
Pour le reste, le maire de la commune, dans le même ordre idée, a exhorté l’auditoire à la tolérance, à la paix et au dialogue en toute circonstance. « Pour que nous puissions vivre-ensemble, il faut la tolérance, tolérer son prochain. Même si nous ne sommes pas de la même ethnie, du même parti politique ni de la même religion », a indiqué Kouacou Gnrangbé. Avant de lancer un appel pressant à ses administrés, chacune et chacun à être des ambassadeurs de la cohésion sociale et du bien vivre ensemble dans les quartiers de la commune et auprès des communautés.
Harry Diallo à Yamoussoukro