La journée internationale de la liberté de la presse qui se célèbre chaque 3 mai dans le monde, a été au Cameroun l’occasion de dresser un bilan après la loi autorisant la libéralisation du paysage audiovisuel dans le pays.
Issa TCHIROMA BAKARY ministre de la communication et porte-parole du gouvernement camerounais a rappelé aux hommes des médias la responsabilité qui leur revient, au de l’édition 2016 placée sous le thème : «Accès à l’information et aux libertés fondamentales».
Au Cameroun, les hommes et femmes des médias ont revisité le chemin parcouru depuis la loi de 1990 autorisant la liberté d’expression, et qui a permis à plusieurs médias privés d’exercer leurs activités en toute liberté.
Cette même législation qui a favorisé la liberté d’expression, a aussi instauré une crise de confiance, entre les acteurs des médias de la presse privée et l’élite dirigeante.
Les journalistes se heurtent ainsi à un lot quotidien de difficultés pour obtenir l’information, surtout si celle-ci provient d’une autorité administrative ou politique gouvernementale.
Un exercice qui est plus souvent favorable aux confrères qui exercent dans les médias à capitaux publics, contrairement aux médias indépendants, dont le ton n’est pas toujours de nature à garantir une confiance de la part de celui qui doit livrer l’information.
Issa Tchiroma Bakary, attribue pour sa part cette situation à des dérapages développés par certains acteurs de la presse indépendante, qui n’obéissent pas souvent, selon lui, à la déontologie journalistique consistant à ne publier que les informations de sources sûres, et ne portant pas atteinte à la dignité des individus.
Pour régler le problème d’accès à l’information, le Ministre de la Communication recommande une amélioration de la qualité du traitement de l’information qui doit rassurer les détenteurs de l’information.
Il assure que la carte de presse en cours d’instauration au Cameroun viendra rétablira la confiance entre tous les acteurs de la chaîne, et fluidifiera par conséquent, les mécanismes d’accès à l’information.
Selon le gouvernement de Yaoundé, la liberté de la presse est une réalité dans le pays, avec des médias et des journalistes qui ont de beau jours devant eux à travers des chiffres qui parlent d’eux mêmes : plus de 600 titres tabloïds, plus de 50 chaînes de télévisions privées, plus d’une centaine de radios privées.
François Essomba