Après Jérusalem et Jericho, cap sur la Galilée. C’est alors que nous étions dans cette région au nord d’Israël que le président américain Donald Trump a déclaré que « Les États-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël ».
Nous parcourons quelques artères de la ville pour analyser la réaction des populations. Sur place, les habitants vaquent à leurs occupations habituelles sans laisser apparaître de signes extérieures de joie, même si le sujet fait la Une des journaux locaux. De la province de Galilée, nous traversons des plaines à travers lesquelles plusieurs camps militaires israéliens sont disposés, non loin des frontière avec le Liban et la Syrie. Nous passons également devant des anciennes positions tenues par l’Armée syrienne pendant des guerres antérieures. À partir de ses différents camps, l’armée israélienne a une vue sur les ‘’mouvements’’ militaires des pays de la région à travers son système de défense appelé les ‘’Oreilles de la République’’, dissimulé un peu partout dans les plaines.
Après plus d’une heure trente de route, nous parvenons au Mont Bental où nous rejoignons des éléments de la Force des Nations Unies chargées d’Observer le Dégagement (FNUOD). Ancienne zone volcanique culminant à 1165 mètres d’altitude, le Mont Bental offre de belles vues notamment sur la Syrie, le Liban et le Mont Hermon (recouvert de neige, en cette période de l’année) situé à la frontière des trois pays. Il sert de zone tampon aux Forces onusiennes qui surveillent cette zone de séparation très montagneuse qui s’étend sur environ 75 kilomètres et varie en largeur entre environ 10 km au centre et 200 m à l’extrémité sud. La Zone est située dans le Golan. Ancien territoire syrien annexé par Israël en 1967, à la suite de la guerre de 6 jours. Le plateau du Golan représente pour Israël, une zone stratégique importante dans le contexte du conflit israélo-arabe. Il domine par sa position la Galilée (Israël) et la plaine de Damas (Syrie). Il permet également le contrôle de la plupart des sources alimentant le lac de Tibériade et le Jourdain.
Après la déclaration de Trump, l’armée israélienne n’a pas décrété le niveau d’alerte maximale, en l’absence de déclaration de guerre; cependant elle multiplie la vigilance dans le secteur, et des dispositions sécuritaires préventives sont prises en vue de palier à toute éventualité.
Claude Dassé, envoyé spécial à Jérusalem (Israël)
Notre reporter dans le Golan, avec des casques bleus des Nations unies