Le cap est symbolique mais, au vu des premiers pas chaotiques de la société en Bourse il y a deux ans, il démontre que le leader des réseaux sociaux a retrouvé la confiance des marchés. Facebook a dépassé ce lundi, pour la première fois, les 200 milliards de dollars de capitalisation boursière.
En début de séance, le titre gagnait 0,7 %, à plus de 78 dollars, avant de se stabiliser juste en-dessous des 78 dollars, avec une capitalisation autour des 200 milliards. Depuis l’entrée sur le Nasdaq, en mai 2012, la valeur de la société a donc été multipliée par deux.
L’introduction en Bourse avait été largement critiquée, notamment en raison d’un prix jugé trop élevé (38 dollars par action). Les marchés avaient alors sanctionné Facebook, qui avait perdu la moitié de sa valeur au cours de l’été 2012. Mais le titre était ensuite remonté, les investisseurs se montrant rassurés par les chiffres présentés par la société. La plus grande incertitude reposait sur sa capacité à monétiser son audience mobile. Facebook s’était alors lancé dans un plan visant à transformer son modèle. Aujourd’hui, 62 % du chiffre d’affaires publicitaire de la société est généré sur mobile et Facebook est devenu l’un des principaux acteurs du marché de la publicité sur mobile.
Bientôt dans le top 20 ?
Les investisseurs se montrent confiants dans son modèle, d’autant que le groupe a su se diversifier et anticiper une éventuelle lassitude vis-à-vis de son service, en rachetant des sociétés comme Instagram ou Whatsapp et en tentant de coller au mieux aux habitudes des internautes.
Aujourd’hui, alors que Facebook génère cinq fois moins de chiffre d’affaires et de bénéfices que Google, sa capitalisation boursière n’est que deux fois inférieure à celle de son rival. Les analystes misent en effet sur un rythme de croissance toujours élevé pour les prochains mois, tiré par le levier de la publicité vidéo, qui a été lancée cette année sur le réseau social, ou encore par la monétisation d’Instagram, l’application de partage de photos, qui a déjà démarré aux Etats-Unis.
Facebook pourrait maintenant intégrer le top 20 des capitalisations boursières mondiales. Aujourd’hui, il devance déjà des groupes comme Coca-Cola, Toyota, AT&T ou Pfizer et se retrouve à quelques encablures de HSBC, JP Morgan ou Procter & Gamble. Même si Apple et ses 590 milliards sont encore loin devant.
afrikipresse avec lesechos.fr