L’incorporation de la communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) se concrétise à travers le financement partiel du tronçon qui lie Mintom-Mbalam au sud Cameroun et Ouesso au Nord du Congo Brazzaville. Une convention d’accord de prêt a été signée récemment entre le gouvernement du Cameroun et ses partenaires financiers.
C’est une somme d’environ 200 millions de dollars que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque de Développement des États d’Afrique Centrale (BDEAC) ainsi que d’autres partenaires mobiliseront sous forme de prêt en faveur de l’État du Cameroun, pour la construction de 145 km de route, qui constitue un tronçon sectoriel de l’axe devant relier le sud Cameroun au nord de la République du Congo. Cet investissement vise d’une part à booster les échanges commerciaux ainsi que le rapprochement des peuples de l’espace économique de la zone CEMAC.
Demeurée longtemps dans un enclavement indescriptible, la sous région d’Afrique centrale en zone CEMAC, essaie de sortir progressivement de cette situation de gel des mouvements des personnes et de leurs biens dans laquelle elle a été engluée durant de nombreuses années.
Louis Paul MOTAZE, ministre camerounais de l’économie, du Plan et de l’aménagement du Territoire a précisé les avantages de cette infrastructure sous régionale : « Cet important projet, qui est le soutient à la croissance économique inclusive, à travers le désenclavement du grand bassin de production que constitue le Département du Dja et Lobo (sud Cameroun), l’amélioration des conditions des vies des populations avec la réalisation des infrastructures socio-économiques, le renforcement de l’offre en infrastructures de transport, la densification des échanges économiques et commerciaux entre les Républiques du Cameroun et du Congo, et le renforcement de la gouvernance au secteur du transport ».
En marge de la composante liée aux travaux de construction dont l’appel d’offre est lancé, se greffent d’autres agencements préalables devant faire l’objet de décaissement. Racine KANE, le Représentant résidant de la BAD au Cameroun a fixé les orientations : « nous avons bon espoir qu’après la publication de ce dossier d’appel d’offre du choix de l’entreprise, nous pourrons procédés à ce que l’on appel le premier décaissement, dont l’avance démarrage à l’entreprise qui sera adjudicateur».
Cet axe devant relier Mintom-Mbalam au sud Cameroun et Ouesso au Nord du Congo Brazzaville, s’inscrit dans la logique des projets de désenclavement que se sont fixé les chefs d’État de la zone CEMAC, dans le but de réduire le grand retard qu’accuse la sous-région Afrique centrale, comparativement à d’autres espaces économiques du Continent.
François ESSOMBA