Une nouvelle plate-forme innovante d’investissement dans les infrastructures, dénommée Africa50, soutenue par la Banque africaine de développement (BAD), a tenu mercredi à Casablanca au Maroc, son Assemblée Générale Constitutive.
Dans le sens du financement et du développement des infrastructures en Afrique, 20 pays africains et la Banque africaine de développement ont souscrit pour un montant total initial de 830 millions de dollars en capital.
Un communiqué transmis ce 30 juillet à Afrikipresse, annonce que les prochaines levées de fonds seront ouvertes non seulement aux pays africains qui n’ont pas encore contribué, mais aussi aux investisseurs non-souverains en Afrique et hors d’Afrique. Le deuxième closing est prévu avant fin 2015.
M. Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement et actuel président des conseils d’administration de Africa50, a déclaré à cette occasion: « la forte présence des États africains et leurs engagements financiers témoignent d’une vision commune de trouver de nouveaux moyens d’accélérer la construction d’infrastructures. Africa50 est une nouvelle étape pour le financement et le développement des infrastructures en Afrique ».
Le ministre des Finances du Maroc, Mohamed Boussaid, a apprécié la mise en place d’Africa50. Pour lui, c’est « une idée dont l’heure est venue et que l’Assemblée générale constitutive est une première étape importante pour sa concrétisation ».
Les initiateurs expliquent que la raison d’être d’Africa50 est de mobiliser l’épargne à long terme au sein et en dehors de l’Afrique pour le financement de projets d’infrastructures commercialement viables à travers l’Afrique, indique le document.
Grâce à une approche intégrée, Africa50 entend investir dans des projets d’infrastructure africains sur l’ensemble de la chaîne de valeur du financement de projets en s’appuyant sur ses deux structures : la Société de financement de projets d’une part et la Société de développement de projets d’autre part.
« La très forte expression d’engagement de la part des pays africains est une première étape indispensable pour attirer des investisseurs institutionnels, y compris des fonds souverains, des fonds de pension et des sociétés d’assurance ainsi que d’autres sources de financement à long terme issues du monde entier. À moyen terme, la capitalisation de Africa50 devrait atteindre 3 milliards de dollars », commente-t-on.
Aliou BM Diallo, à Conakry pour Afrikipresse