Le Ministre d’Etat ivoirien , en charge de la sécurité et de l’intérieur , Hamed Bakayoko, a , au terme de la cérémonie solennelle de commémoration de l’an 1 de l’attentat terroriste du 13 mars 2016 , Au terme de la cérémonie (brève et sans allocution) , donné, des informations sur l’avancement de l’enquête. Ci-dessous, son intervention.
« L’attentat du 13 mars a permis de découvrir les mouvements terroristes qui sévissent dans la région. Je veux parler des organisations comme Aqmi, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar. Après cet attentat , la collaboration entre les différents services engagés dans l’enquête , a permis de mettre des noms sur tous ceux qui ont participé à sa conception et à sa mise en œuvre. Sur ces personnes, 38 ont été arrêtées dont une grande partie en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Remarquez aussi que depuis un an, nous avons réussi à protéger notre territoire d’un autre attentat, alors que dans certains pays, les terroristes ont récidivé. Ce n’est pas un fait banal. Nous continuons de travailler. La collaboration entre les différents services doit être renforcée pour que nous puissions démanteler les réseaux. Car, ce sont eux les supports qui permettent la réalisation des attentats. La dernière prise au Mali (l’arrestation de Mimi Ould Baba Ould Cheikh, le 12 janvier 2017 à Gao dans le Nord du Mali. Ndlr), est une grosse prise. Cet homme est le patron de Kounta Dalla, le réalisateur de l’attentat. Ould Cheikh est le commanditaire de l’attentat. Kounta Dalla est toujours en fuite. Mais, l’arrestation de son patron permettra de mettre le grappin sur lui, ainsi que tous ses complices (…)
Des enquêtes ont permis de lier les attentats de Ouagadougou (le 15 janvier 2016) à celui de Grand-Bassam. C’était à peu près la même équipe. Donc, nous avons travaillé à démanteler les réseaux dormant en Côte d’Ivoire et dans les pays voisins, et le travail continu.
Nous sommes très concentrés sur la question de la sécurisation de la Cote d’Ivoire. C’est un travail de tous les jours. Il ne faut pas baisser la garde. Il faut rester vigilant. Nous avons un plan de surveillance de tous les sites stratégiques. De tous les endroits qui accueillent du public. C’est un système très discret. Nous avons aussi un travail qui est fait en amont. Il sert à répertorier toute la communauté de ces personnes-là. Ce sont des personnes qui sont hors système. Et dès qu’elles ont un lien, c’est qu’il y a bien à parier qu’elles aient quelque chose à avoir avec ce genre d’attentats. Nous travaillons même à étendre cette toile sur bien de pays. Il y a des éléments d’enquêtes en Côte d’Ivoire qui ont permis des arrestations dans certains de ces pays ».
Jean-Hubert K