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    Guinée : une vidéo de torture humaine crée le tollé, le gouvernement ouvre une enquête

    Guinée : une vidéo de torture humaine crée le tollé, le gouvernement ouvre une enquête
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Une vidéo postée sur le réseau social facebook, le 21 avril 2016 par un homme en uniforme militaire, montrant une scène de torture d’un civil par des agents de force de l’ordre, met en mal le pouvoir de Conakry. La personne mise en cause dans cette vidéo serait accusée par ses bourreaux, d’avoir assisté à une opération de vol, et de détenir une arme de guerre.
    Ladite vidéo mise en ligne par un certain Moussa Thiegoro Kaba (béret rouge) dévoile une scène de torture.

    Des agents en uniforme de la Brigade anti-criminalité -BAC- numéro 8 qui s’expriment en langue locale Soussou, exigent que le présumé malfrat fasse des aveux sur la propriété d’une “prétendue arme de guerre” invisible sur la vidéo.

    La victime répond difficilement en ces termes : “Ce n’est pas à moi mon commandant, mais c’est pour mon ami. Moi je les accompagne au nom de Dieu.” “Si tu ne dis pas la vérité tu vas voir”, intimide un autre agent. “C’est à Waster…Ne me tuez pas. Appelez-le au téléphone. Mon commandant moi je vous dis la vérité. Woyiii ! mes bras sont cassés”, entend-on dans la vidéo. Irrité, un des agents intime l’ordre d’emmener du piment et mettre dans son “anus”. Et le détenu sous torture de pousser des cris. Entre temps, un autre agent met de l’eau dans son anus, tandis qu’un chien contemple cette scène de torture commise par plus de 5 agents des forces de l’ordre.

    Interpellé par cet acte “ignoble et dégradant” portant atteinte à la “dignité” de l’homme, le gouvernement guinéen, dans un communiqué diffusé dimanche, “condamne fermement ces actes odieux et barbares”.

    À cet effet, “le Directeur Général de la Police Nationale a immédiatement instruit ses services afin qu’une enquête judiciaire impartiale soit ouverte et les responsabilités situées”, lit-on dans le communiqué.

    Garant des libertés et de l’État de droit, le Gouvernement rappelle que “si ces faits sont avérés, cela constituerait une violation grave des droits humains et les auteurs seront poursuivis et sanctionnés conformément à la Loi”.

    Lien vidéo : Aliou BM Diallo

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