AFRIKIPRESSE – Conakry. Embauché il y a 17 ans à l’usine Rusal-Friguia, Cheick Tidiane Baldé , 50 ans, est électricien de profession. Dans un entretien à Afrikipresse.fr dans le cadre du grand dossier reportage à Fria en Guinée sur la fermeture de l’usine , il raconte sa difficile nouvelle vie :
” Depuis l’arrêt de l’usine, nous arrivons difficilement à joindre les deux bouts. Pour faire vivre la famille, il faut parfois passer par des moyens archaïques. À un moment, comme j’avais un taxi, je voyageais sur Conakry pour essayer de joindre les bouts. Parfois, c’est grâce à l’aide des amis, des parents qui sont à l’extérieur qui m’envoient de l’argent pour joindre les deux bouts, que nous arrivons à manger . Sinon, il n’y a pas autres moyens pour nourrir ma famille. Autrement, je suis obligé de sortir, aller loin, au village. Le peu que je gagne, j’envoie à madame. Sinon, il faut être béni pour vivre actuellement à Fria. Depuis 2012, les gens traversent un vrai calvaire. Il n’y a pas d’espoir à l’horizon à Fria. Puisqu’on ne veut pas nous dire quand est-ce que l’usine va reprendre réellement. Et il n’y a pas de travail ailleurs. S’il y’avait du boulot ailleurs, là on pouvait avoir l’espoir. (…… ) Nous avons mis au moins quatre comités en place. Mais il n’y a pas d’interlocuteur. Quand on part au ministère des mines, on nous dit qu’on ne connaît pas, d’aller à la Présidence de la République. Quand on part à la Présidence, on ne trouve aucun répondant” .
NB – L’intégralité de l’entretien et reportage complet ( Désolation à Fria – 3 ans après la fermeture de l’usine d’alumine ) , à lire dans le numéro 4 du magazine Afrikipresse , en vente à partir du 25 mars 2015
Par Mamadou Aliou BM Diallo