Le chef de l’Etat de Guinée a lancé officiellement lundi 5 octobre 2015, le projet « un étudiant une tablette » devant des apprenants et des officiels.
Selon le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’objectif est de mettre à la disposition des étudiants des outils d’accès aux contenus numériques des cours, à des ressources documentaires disponibles sur internet, tout en leur permettant d’améliorer leurs capacités de communication.
« En 2015, nous voulons atteindre entre autres résultats : 25 000 étudiants ayant accès à des terminaux numériques portables de types tablettes, 100 000 étudiants sensibilisés aux avantages liés aux services et produits numériques, 25 000 étudiants ayant accès aux produits et services numériques universitaires, 1000 emplois créés dans la chaine de valeur de la distribution », a indiqué Baïlo Teliwel Diallo, ministre de l’Enseignement Supérieur.
Les terminaux numériques sont octroyés sur la base d’un crédit bail contracté par l’étudiant auprès d’une ONG de Microfinances –Jatropha- avec une garantie de solvabilité de l’institution d’enseignement supérieur (IES) dans laquelle il est inscrit, et sont remboursables sur une période d’une année universitaire à compter de la L1.
Hélène Douna Mara, étudiante en L4, département gestion des ressources naturelles au centre universitaire de Nzérékoré livre ses impressions : « Je pense que notre pays a fait un bon choix en intégrant les technologies de l’information et de la communication dans son système éducatif ». Mais, elle se pose la question de savoir comment le gouvernement fera pour que les étudiants à l’intérieur du pays ne soient pas exclus de ce projet ?
À terme, les autorités éducatives entendent doter 100 000 étudiants des tablettes pour un montant forfaitaire d’1 million 500 000 GNF. « Il est évident que le gouvernement a son rôle à jouer. C’est de mettre à votre disposition des éléments pour maîtriser le savoir. Et la maîtrise du savoir dépend de chacun de vous, de son engagement, de sa volonté d’étudier et de sa détermination », a déclaré Alpha Condé, Président de la République de Guinée.
« Si nous faisons le backbone, c’est pour permettre à ceux de l’intérieur d’accéder à l’internet et d’utiliser l’ordinateur. Grâce à la fibre optique, tout guinéen, étudiant ou pas, d’où il est sur le territoire national, aura accès à l’internet. Mais avant que la fibre optique n’atteigne tout le territoire, ça va prendre un peu de temps », a souligné le chef de l’Etat.
Aliou BM Diallo, à Conakry
