La machine judiciaire guinéenne traque un présumé violeur en fuite vers la Côte d’ivoire. Le parquet du tribunal de première instance de Conakry a délivré mardi 3 novembre 2015, un mandat d’arrêt d’un jeune artiste, Tamsir Touré.
Joint par téléphone, le porte-parole de la police guinéenne a dévoilé à Afrikipresse le contenu de ce mandat. « Au nom du peuple de Guinée, nous mandons et ordonnons tout officier ou agent de la force publique, de rechercher, d’arrêter et de conduire à la Maison d’arrêt de notre siège en se conformant à la loi, le nommé Tamsir Touré (Petit Banlieuz’art) », a livré le Commissaire Boubacar Kassé. Dans ce mandat délivré, deux chefs d’inculpation courent à l’encontre du jeune artiste: « il est inculpé de viol et menace, faits prévus et réprimés par les articles 290 et 321 du code pénal guinéen », précise-t-on.
La police guinéenne qui est à la recherche sans relâche du présumé violeur, entend collaborer avec Interpol Côte d’ivoire et les autres pays de la sous-région en vue de rechercher, arrêter et conduire le soupçonné devant le juge d’instruction du tribunal de Conakry I.
« Aucune plainte ne sera classée sans suite quand ça touche les problèmes de viol ou de violences. (…) la justice prendra ses responsabilités », a rassuré mercredi, le ministre guinéen de la justice, garde des sceaux, aux femmes dénonçant les violences faîtes en leur encontre.
Pour mettre fin à cet acte « ignoble », le ministre Cheik Sako assure que les présumés complices sont tous aux arrêts. « Le présumé auteur a pu s’échapper pour la Côte d’ivoire. J’ai donné des instructions, un mandat d’arrêt international a été lancé. Comme il n’est pas loin, il est en Côte d’ivoire, il faut qu’il vienne de lui-même s’expliquer devant la justice. Parce que s’il ne vient pas, partout où il ira, on ira le chercher. Que cela soit clair ».
Le cas de la vidéo d’une fille nue, menacée par un jeune détenant un couteau, postée sur les réseaux sociaux, a fait déborder le vase, au sujet des violences faites aux femmes .
Aliou BM Diallo