Le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, candidat de l’union des forces démocratiques de Guinée –UFDG- a annoncé ce samedi 17 octobre 2015, qu’il ne fera pas de recours auprès de la cour constitutionnelle, à quelques heures de la publication de résultats provisoires par la CENI.
L’opposant qui a encore qualifié le scrutin du 11 octobre de « mascarade électorale et hold-up », accuse la CENI et l’administration publique » d’avoir tout orchestré pour permettre au président sortant, Alpha Condé, candidat à sa propre succession , d’être élu dès le premier tour.
« Pour atteindre cet objectif, la Céni et ses démembrements appuyés par les sous préfets, préfets, gouverneurs et ministres de la République n’ont rien ménagé. Edition et distribution sélective des cartes d’électeurs, modification à dessein de la cartographie électorale, bourrage des urnes, falsification des résultats des votes, exclusion, intimidation, emprisonnement des représentants de l’opposition dans les bureaux de vote, substitution des procès verbeux, utilisation abusive de procuration, votes multiples, votes massifs des mineurs, mobilisation massive et illégale des moyens de l’Etat. Au vu de ces multiples irrégularités, le collège de 7 autres candidats a décidé de ne pas reconnaître les résultats de ce scrutin », relève l’ancien premier Diallo.
Sur la décision de non reconnaissance des résultats par le G7, Cellou Dalein Diallo ne fait pas exception. « Je confirme mon adhésion totale à cette décision. Je ne ferai pas non plus de recours auprès de la cour constitutionnelle. J’inviterai le moment venu les autres candidats et tous les citoyens qui sont les vraies victimes de ce hold-up électoral à organiser conformément à la loi, des manifestations pacifiques pour exprimer notre indignation et protester contre ce grave déni de démocratie », a-t-il averti.
Mais en attendant, la figure proue de l’opposition demande à tous les Guinéens de faire preuve de retenue et d’éviter toute forme de violence.
Dans la foulée, il a rendu un hommage à toutes les victimes tombées dans le combat pour briguer le fauteuil présidentiel. « Je voudrais exprimer ma solidarité et ma compassion avec ceux qui ont perdu des proches ou des biens, ceux qui ont été blessés et ceux qui sont actuellement arbitrairement détenus notamment à Koundara, Banankoro, Kérouané, Nzérékoré et Mamou. Je m’incline pieusement devant la mémoire de ceux qui ont été lâchement assassinés par les forces de l’ordre dans le cadre de la campagne d’intimidation menée depuis quelques jours par les autorités ».
Aliou BM Diallo
