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    Guinée : Amnesty International accuse les forces de sécurité d’exaction, des autorités demandent des preuves

    Guinée : Amnesty International accuse les forces de sécurité d’exaction, des autorités demandent des preuves
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 2 minutes
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    Amnesty International a fait le bilan des violences politiques survenues en Guinée dernières années. D’après l’ONG, entre le 8 et le 13 octobre 2015, ces violences ont causé la mort de 13 personnes, dont 6 à Conakry, 7à l’intérieur du pays et au moins 80 blessés.

    Parmi les morts de la capitale Conakry, 3 ont été tués par balles a dit Stephen Cockburn, Directeur adjoint du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

    «Il s’agit de 2 jeunes hommes qui ont reçu des balles dans le dos et un autre qui a été abattu avec des matraques», avait-t-il expliqué en conférence de presse, jeudi denier à Conakry. Ainsi, l’ONG Amnesty International épingle les forces de sécurité pour avoir fait usage ‘’excessif’’ des armes à feu contre des manifestants non armés. Le rapport publié le 22 octobre, intitulé «Guinée : coups de feu tirés dans le dos et tabassage à mort par les forces de sécurité à Conakry », en fait foi.

    Ces accusations ont été balayées d’un revers de la main par le département de la justice guinéenne, en l’occurrence Me Cheik Sako. Interrogé par une radio locale, le ministre Sako a estimé que le rapport produit par l’organisme de défense des droits humains est « partial ».

    « Amnesty se sert toujours d’une des parties pour ensuite faire des rapports. Ils ont pris des avocats d’un parti politique d’opposition –UFDG- pour aller à Boké. Sur cette base-là, ils ont une appréciation sur la procédure judiciaire à Boké. C’est là où j’ai parlé de parallélisme de force, il faut qu’ils le respectent. On ne peut pas jeter comme cela la pierre contre notre justice, même s’il y a des ratés. (…) il faut recouper l’information », a injecté le Garde des sceaux guinéens.

    Le ministre a insisté : « Je le dit et je l’assume, c’est un rapport partial qui a été produit par Amnesty International ».

    Interrogé par Afrikipresse, le porte-parole du Haut Commandement de la gendarmerie, le Commandant Mamadou Alpha Barry a dit que la gendarmerie n’a aucune leçon à recevoir d’Amnesty international.

    « Les forces de sécurité ont pour mission régalienne de protéger les populations et leurs biens. Donc si Amnesty mène des enquêtes et trouve qu’il y a des forces de sécurité qui ont commis des exactions, qu’elle prenne ces images là et les brandisse pour que la justice sache réellement quelle est l’unité de la police et de la gendarmerie qui a commis les exactions dont on parle. Nous on a une référence en tant qu’officier de la police judiciaire, en tant qu’auxiliaires de la justice. Notre référence n’est pas Amnesty international qui n’est qu’une ONG. On a notre justice éprise de droit qui gère les textes de loi », a insinué l’Officier de la Gendarmerie guinéenne.

    Aliou BM Diallo

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