Alors que Bédié, Affi, Mabri, Amon Tanoh ne semblent plus concernés, Soro Guillaume, le dernier et seul membre à se prévaloir du Conseil National de Transition (CNT) reste encore actif. Derrière son dernier tweet lancé depuis Bruxelles, la capitale belge, se cache le visage d’un homme solitaire en cavale.
Depuis le 3 novembre 2020, au lendemain de l’annonce de la création du Conseil National de Transition (CNT) avec à sa tête le président du PDCI-RDA, Aimé Henri Konan Bédié, beaucoup de ses membres ont fait profil bas surtout du côté du PDCI.
« Le PDCI-RDA veut travailler en parti d’opposition et en toute légalité » a déclaré Jean Louis Billon, secrétaire Exécutif du PDCI-RDA chargé de la communication et de la propagande.
Dans une autre déclaration le N°2 du parti, Ouassenan Koné ne parle nullement du Conseil National de Transition (CNT), ni de la vacance du pouvoir de Ouattara.
Dans son adresse qu’il a fait diffuser lundi 9 novembre 2020 sur les réseaux sociaux, Marcel Amon-Tanoh, ex ministre des Affaires Etrangères de Ouattara qui a rejoint l’opposition, a déploré la création du Conseil National de Transition (CNT) qui selon lui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontements. « Que la sagesse et la modération nous visitent, dans l’intérêt supérieur de notre chère Côte d’Ivoire » a-t-il exhorté.
Le président de l’UDPCI, Albert Mabri Toikeusse et Pascal Affi N’Guessan du FPI, visés par des poursuites judiciaires n’ont jusque-là fait aucune déclaration nouvelle pour se prévaloir du Conseil national de transition.
Des attitudes qui ressemblent à une amorce de reddition, auxquelles il faut ajouter les réserves de Laurent Gbagbo et ses partisans qui n’ont pas accepté l’idée de création d’un CNT.
Guillaume Soro, le seul à croire au Conseil National de Transition (CNT)
Les menaces et les certitudes de Guillaume Soro sur le scrutin : « il n’y aura pas d’élection le 31 octobre 2020(…) Ouattara ne sera pas le prochain président de la Côte d’Ivoire », avaient fini par convaincre Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan qui ont décidé de boycotter le scrutin bien qu’ils soient retenus.
Malgré l’échec de cette stratégie et l’abandon de cette voie , Guillaume Soro est désormais un solitaire qui continue de croire à l’existence du Conseil National de Transition (CNT) alors que la réalité à Abidjan est toute autre.
Il rêve également de sanctions contre le régime du président Alassane Ouattara dont la légitimité et la légalité ne font pourtant l’objet d’aucun doute auprès des partenaires de la Côte d’Ivoire ( France, UE, USA, Cedeao, Chine, UA, ONU ).
« En mission à Bruxelles 48h ! Séance de travail avec des Eurodéputés. Au menu : Les sanctions contre le régime illégal de l’ex-président Ouattara » a-t-il twitté le lundi 9 novembre à 15h42 Soro Guillaume.
Selon une source française, Soro Kigbafori Guillaume a été discrètement mais fermement prié de quitter la France après son appel à un soulèvement armé contre les institutions.
Nous y reviendrons.
Philippe Kouhon