Les gérants de cabines téléphoniques des communes de Koumassi et Marcory , dans la capitale ivoirienne ne sont pas contents des maisons de téléphonie mobile.
Les sections de ces deux communes de l’Association des gérants de cabines téléphoniques de Côte d’Ivoire (Agect-CI) observent, à cet effet, un arrêt de travail de 4 jours, du jeudi 24 au dimanche 27 novembre 2016.
« Nous exprimons notre mécontentement vis-à-vis de nos partenaires c’est-à-dire les trois maisons de téléphonie mobile exerçant en Côte d’Ivoire. Notre arrêt court de ce jour jusqu’au dimanche à minuit. Pour la grève d’aujourd’hui (jeudi 24 novembre 2016, Ndlr), seules les communes de Koumassi et Marcory sont concernées », a déclaré Toh Emmanuel, coordinateur national de l’Agect-CI lors du rassemblement des gérants de cabines téléphoniques à la place Inch’Allah de Koumassi .
Se prononçant sur les raisons qui ont conduit les gérants à prendre cette décision ‘’extrême’’, le Coordinateur national a dénoncé l’indifférence des maisons de téléphonie mobile à leurs égards , et a demandé l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail à travers l’augmentation des taux perçus sur les différents transferts : « Nous sommes lésés dans tout ce qu’ils font. Nous leur reprochons le fait qu’il n’y ait pas de cadre de discussions entre eux et nous. Il y a des maisons de distribution, les fournisseurs et les points de ventes que nous représentons. Et entre ces trois entités, aucun cadre de discussions n’existe alors que nous sommes sur le terrain, en contact quotidiennement avec les clients. Nous connaissons de ce fait mieux les difficultés que nous rencontrons sur le terrain. Mais le problème, nous n’arrivons pas à porter ces difficultés aux différentes maisons. Ils refusent de nous écouter malgré tous les courriers (3 ou 4 courriers par maison) que nous leur avons adressé depuis le 30 octobre 2014, date de création de notre association. Nous n’avons été retenus par personne. Nos revendications portent également sur le taux de 4% que nous percevons sur chaque transfert. Un taux que nous percevons comme peu. Nous voulons au minimum 10%. Nous voulons en plus un service contentieux qui en cas de perte ou de vol des unités puissent nous entendre et nous ramener ce que nous perdons. Jusqu’aujourd’hui, lorsqu’on se trompe en envoyant 5000 et plus, il faut travailler plusieurs mois pour combler ce vide. Et nous voulons que cela s’arrête ».
À la question de savoir si cet arrêt n’impactera pas négativement leurs activités , Toh Emmanuel a tout simplement répondu : « Ce que nous allons vivre durant cette période n’est pas pire que ce que nous vivons actuellement ».
NY pour l’Intelligent d’Abidjan