La directrice pays au secrétariat international de l’initiative de transparence pour les industries extractives –ITIE-, Mme Gizéla Grenado est à Conakry pour un séjour de travail. Elle a échangé mercredi à l’Université Gamal Abdel Nasser, avec de des étudiants guinéens sur la gouvernance minière. La Guinée, considérée comme un scandale géologique, peine à satisfaire les populations vivant sur le sol.
Cette rencontre d’échanges a été organisée par l’ONG actions mines –AMINES- qui estime que l’ITIE est un instrument international de contrôle de la transparence de la gouvernance minière. Ainsi, dans le but de faire la promotion de l’organisme, AMINES a initié et met en œuvre un projet pilote de mise en place des Conseils des Etudiants pour la Transparence dans les Industries Extractives(CETIE) dans les universités publiques et privées du pays.
Ce sont des étudiants issus de 7 bureaux installés qui étaient en face de la directrice. Après plus d’une heure d’échange sur la transparence dans les industries extractives, Mme Gizéla s’est dit satisfaite de la prestation des jeunes en situation de classe.
« J’étais très impressionnée par ce que j’ai vu. Ils sont très engagés dans les questions de gouvernance dans les secteurs des industries extractives, ils connaissent bien le sujet et on a pu avoir un bon débat sur les questions minières », s’est-elle réjoui.
Les étudiants sont l’avenir. L’ITIE parle de la gouvernance du secteur minier. La Guinée est un scandale géologique. Et « c’est dans les universités qu’on va trouver les chefs d’Etat de demain qui vont gérer le secteur d’une manière transparente et équitable », a ajouté l’hôte qui salue le travail abattu par le secrétariat national de l’ITIE, ayant œuvré en faveur des étudiants. Il est en train de préparer le rapport de l’ITIE 2013 qui sera publié d’ici la fin de l’année. « J’espère que ce rapport aura des informations contextuelles que les étudiants pourront utiliser dans leurs projets ».
Côté étudiants, on se dit également satisfait de cet espace de débat. « Nous pensons que nous avons été à la hauteur de ses attentes, parce qu’en écoutant sa dernière communication, par rapport à nos attentes auprès du secrétariat exécutif, Mme Gizéla a promis de faire tout son mieux pour nous outiller. Il s’agit d’abord de renforcer nos capacités intellectuelles en matière de gouvernance du secteur minier ; essayer de mettre en place un bureau national des étudiants à Conakry », a déclaré Baldé Mamadou Saidou, étudiant, Licence 3 en journalisme.
Même son de cloche chez Aïssatou Bah, étudiante Licence 4 en communication : « C’est un honneur pour nous membres des CETIE d’avoir pu échanger avec Mme Gizéla qui est ouvert à discuter avec les étudiants de leur avenir. Elle nous a rassurés pour nos attentes et qu’elle prendra en compte les craintes que nous avons formulées ».
Les organisateurs de la rencontre promettent de poursuivre le projet dans d’autres universités de Conakry et de l’intérieur du pays pour aboutir à la mise en place du Conseil national des étudiants pour la transparence dans les industries extractives en Guinée. Un souhait formulé par les participants.
Aliou BM Diallo