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    Feuille de route des ministères : Gervais Boga Sako juge les projets 2023 de Kandia

    Feuille de route des ministères : Gervais Boga Sako juge les projets 2023 de Kandia
    Publié le
    Par
    JH Koffo
    Lecture 4 minutes

    Gervais Boga Sako, acteur de la société civile, juge les projets 2023 de la ministre d’État Kandia Kamissoko Camara.

    Pour l’année 2023, trois réformes seront mises en œuvre par le ministère d’Etat, ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, dirigé par Kandia Kamissoko Camara. C’est la feuille de route tracée par le gouvernement pour cette année. Les réformes portent sur l’amélioration du cadre de vie et de travail des diplomates, le renforcement des instruments de coopération internationale et le renforcement et la valorisation des compétences des diplomates pour parvenir au développement. Gervais Boga Sako, acteurs de la société civile, dit ce qu’il pense de cette feuille de route. Il dit avoir parcouru avec beaucoup d’intérêts, les réformes majeures  en vue pour cette année, telles que instituées par le gouvernement au  ministère.

    « J’avoue que c’est une bonne chose de déjà penser à réformer. Parce que, notre appareil de affaires étrangères a été mis à rude épreuve ces derniers temps. Surtout, lors de la crise qui a opposé notre pays la Côte d’Ivoire à l’État du Mali. Nous avons bien vu que notre diplomatie a été mise à rude épreuve. Elle a été beaucoup sollicitée. C’est donc normal que le gouvernement pense en cette année 2023, à réformer. Ce simple fait est déjà une bonne chose. L’idée de réforme signifie qu’on a noté des limites, des insuffisances. Et que l’on cherche à rendre beaucoup plus performant, surtout qu’il s’agit de la vitrine de notre pays. Toutefois, je peux remarquer que les réformes dont il s’agit ici, sont purement internes à l’appareil diplomatique. C’est à dire, amélioration de leur cadre de vie et de travail, renforcer l’instrument de coopération internationale, renforcer et valoriser la compétence des diplomates. On comprend que cela ne concerne que le diplomate et son cadre de vie. C’est vrai qu’il faut le saluer, parce que nous qui voyageons beaucoup surtout en Europe et aux Etats Unis, on voit bien qu’entre l’époque de Félix Houphouët-Boigny et aujourd’hui, notre diplomatie souffre de beaucoup de choses. Elle n’est pas agressive sur le plan matériel et financier. On peut le comprendre, parce qu’ elle  n’est pas suffisamment dotée. Comment le faire à l’extérieur, quand on est confronté à des difficultés au niveau intérieur ? Décider de se pencher sur la question aujourd’hui, peut  se comprendre. Mais, je veux prendre spécifiquement la crise qui nous a opposé à l’État malien pour dire que les réformes doivent se faire aussi, d’institutions à institutions. C’est à dire que notre diplomatie ne doit pas s’appliquer que sur les  diplomates formés, accrédités, bref, les diplomates de carrières. Mais il faut pouvoir créer une synergie qui va rendre efficace notre diplomatie »

    Gervais Boga Sako propose de créer  une synergie entre les diplomates de carrières et d’autres institutions telles que le médiateur de la République

    « À mon humble avis, celui-ci ne doit pas agir qu’à l’intérieur. Le médiateur de la République aurait pu appuyer les diplomates de carrières dans la crise malienne. À côté de lui, il y a aussi une autre institution comme la Chambre de rois et chefs traditionnels qui doit avoir un rôle à jouer dans la diplomatie. Il faut qu’un créneau soit créé entre ces entités, pour qu’elles collaborent dans les actions diplomatiques de la Côte d’Ivoire à l’international. Il faut même associer l’Assemblée nationale à notre diplomatie. Je le dis parce que, si nous sommes en crise à l’extérieur, avant même que le Chef de l’État n’intervienne, il faudrait que nos diplomates, appuyés par des délégations des autres institutions que je viens d’énumérer, soient en première ligne. Il faut  que, dans le règlement d’une crise diplomatique, on épuise tous ces niveaux là en sourdine, avant que le visage de notre Président de la République n’apparaisse. Cela, en dernier ressort. Parce que ce n’est pas toujours bon  quand le Chef de l’État est en première ligne, et qu’ il se bute à un mur face à une autre institution internationale. Quand c’est ainsi, on se retrouve vite embêté. C’est ce que je note dans  la crise avec le Mali. Et je pense qu’on  pourrait renforcer notre diplomatie avec cette stratégie-là ».

    J-H Koffo

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