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    Gabon : crise au sommet du pouvoir à l’approche de la présidentielle

    Gabon : crise au sommet du pouvoir à l’approche de la présidentielle
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
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    Les gabonais devront aller aux urnes en août 2016 pour choisir un président afin de conduire les destinées du pays. Mais avant qu’une date précise ne soit fixée, le parti au pouvoir se fissure.
    Alors que le Président sortant, Ali Bongo ne voyait comme opposant principal et adversaire principal que Jean Ping, ex pilier du régime de feu Omar Bongo Ondimba et ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), d’autres adversaires qui débarquent de son propre camp ne font qu’allonger la liste.

    Jeudi et vendredi derniers, le Président du Parlement et 9 autres députés ont décidé de rendre le tablier de leur poste à l’Assemblée nationale. Ces parlementaires qui dénoncent “des abus” du pouvoir sur les institutions de la République affirment que “l’heure est grave. Qu’ils ne puissent cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler aux pieds l’immunité parlementaire dont jouissent les députés”.

    Avant eux, le 9 mars, trois autres frondeurs du parti démocratique gabonais (PDG) -au pouvoir- à l’Assemblée nationale avaient jeté l’éponge, et ont décidé de présenter leur propre candidat à l’élection présidentielle. Ces élus du peuple, plus d’autres membres transfuges du Parti s’engagent à soutenir Jean Ping, désigné comme candidat unique du Front de l’opposition pour l’alternance (FOPA).

    Ali Bongo affaiblit ou réconforté?

    Ces démissions en cascade de nombreux cadres du parti au pouvoir pourraient troubler le sommeil du chef d’État gabonais. Pour l’heure, Jean Ping appuyé par le FOPA, le président démissionnaire de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama, 3ème personnalité du régime et les 9 autres députés n’ont pas encore dit leur mot de la fin.

    Ndama se présentera-t-il comme candidat contre Bongo fils? Le confrère la “Lettre du continent” est affirmatif sur la détermination de ce dernier à affronter le chef de l’État sortant. “Guy Nzouba Ndama provoque Bongo en duel”, ainsi titrait le confrère dans sa parution du mercredi 30 mars, alors que sa démission du Parlement n’était pas officialisée. La LC aque M. Ndama “annoncerait le 5 avril sa propre candidature” {à la présidentielle}. D’autres membres de l’opposition ne présenteront-ils pas de candidature ?

    Si une éventuelle candidature de Guy Nzouba-Ndama était présentée et validée, cela ne risque-t-elle pas d’affaiblir l’opposition et réconforté le président sortant, Ali Bongo? Le moment venu, seul le peuple gabonais en décidera!

    Pendant ce temps, une crise institutionnelle s’invite au sommet de l’État, avec un parlement sans président. Les textes indiquent que le parti majoritaire propose un candidat qui doit être voté en séance plénière.

    Aliou BM Diallo

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