Le sommet du G7 et la conférence de Munich qui se sont tenus concomitamment ce vendredi 19 février 2021 en mode virtuel ont été l’occasion pour les grandes puissances du monde de s’accorder sur l’accélération du dispositif ACT-A en accordant une priorité aux soignants africains, et de s’engager à résoudre la question de santé publique de façon globale.
Au-delà de la question très importante du retour des Américains à la table des discussions et de leur engagement financier (4 milliards de dollars comme contribution à l’initiative Covax), le sommet du G7 sur la question de la santé mondiale et la conférence de Munich sur la sécurité ont décidé d’offrir 13 millions de doses à 6,5 millions de soignants en Afrique (Afrique entière-Subsaharienne et du Nord).
Lire aussi >> Conférence de Munich : Chine, Russie et États-Unis exhortés à rejoindre Covax
Selon une source Elyséenne, les 13 millions de doses sont disponibles et devraient être livrées immédiatement à l’Afrique qui les a demandées aux pays développés et dont le président français Emmanuel Macron s’en est fait écho à la fois au sommet du G7 et à la conférence de Munich ce vendredi.
« La question de la vaccination des soignants en Afrique est un sujet qui a été levé par plusieurs partenaires, et c’est vrai qu’on a mis en place ce mécanisme international ACT-A qui inclut la question des systèmes de santé, et dans lequel il y a le pilier vaccin qui est le pilier COVAX qui mobilise énormément de financements. Ce qui permettra d’avoir une action solidaire et efficace à l’échelle internationale.
Aussi maintenant que les vaccins sont là et qu’on a bien identifié quels sont à la fois les injustices, les problèmes, c’est-à-dire qu’une partie des pays du Nord a accès aux doses et les pays du Sud plus fragiles, non, il était important de mettre la question d’aide aux pays à revenu faible sur la table » a rappelé une source Elyséenne à la fin du sommet.
Rappelons que ACT-A est une initiative multilatérale pilotée par l’organisation mondiale de la santé (OMS). Elle vise à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19 et à en assurer un accès équitable.
Car il serait intolérable que certains aient accès aux moyens de lutter contre la pandémie et d’autres non. Et enfin solidaire parce que le virus ne connait pas de frontières et qu’il est dans l’intérêt de tous que l’ensemble de la planète soit protégé.
Philippe Kouhon