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    Football-CHAN 2020 : Forces et faiblesses des quatre groupes, décryptage.

    Football-CHAN 2020 : Forces et faiblesses des quatre groupes, décryptage.
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 5 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME
    Huit matches aux allures de revanche ou de confirmation seront à suivre au cours de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football prévue du 4 au 25 avril 2020 au Cameroun. Les 16 pays participants ont connu leurs groupes et leurs adversaires à l’issue du tirage au sort effectué lundi 17 février 2020 à Yaoundé. Les groupes A et B seront à suivre de près.

    Groupe A : Cameroun-Mali le duel des titans

    C’est l’un des groupes les plus relevés même si aucun pays n’a gagné le trophée. Quatre des huit matches ‘’ chauds ‘’ sont à suivre dans ce groupe. Le Cameroun à domicile, tentera d’arracher son premier trophée dans cette compétition qu’il jouera pour la quatrième fois. À ce jour, il n’a pas encore connu une des marches du podium. En 2011, il a battu le Mali (1-0) en match de groupe à Omdurman au Soudan.

    Le Mali également jouera cette compétition pour la quatrième fois. A
    la différence du Cameroun, il a été finaliste malheureux de l’édition de 2016. Pour espérer se qualifier pour le top 8, il devra faire de très bon résultats avec les trois autres équipes à commencer par le
    Cameroun. Mais il n’oublie pas le Zimbabwe qui reste un gros morceau
    en face.

    Le Zimbabwe qui participera à sa 5ème édition, n’oublie pas sa défaite en match de groupe contre le Mali (0-1) en 2016 à Rubavu. Mais il n’oublie pas non plus sa victoire qualificative face à ce même pays
    deux ans plus tôt (2-1) au Cap en quart de finale. Zimbabwe-Mali sera une sorte de belle entre deux formations qui se connaissent bien.

    Le Burkina Faso dont ce sera la 3ème participation, aura de vieux comptes à régler avec le Zimbabwe qui l’avait battu en 2014 au Cap en match de poule. Les Burkinabès n’ont jamais connu de podium, sûrement que cette édition sera la bonne au moment où ils ne sont pas comptés
    parmi les favoris.

    Groupe B : Le duel des têtes couronnées

    Il sera incontestablement l’un des deux groupes à suivre après  la poule A et cela pour deux raisons essentiels. La première est qu’il héberge deux des trois
    vainqueurs de l’épreuve qui participe à cette édition. De plus, deux des six matches seront incontestablement des duels épiques. En premier, celui qui
    l’opposera à la RD Congo. En 2009 à Bouaké, la RD Congo, devenue
    championne avait disposé de la Libye (2-0).

    Ensuite, Congo-Libye ne manquera pas d’intérêt vu que les deux formations se sont déjà affrontés à deux reprises en 2014 à Polokwane (0-0) et en 2018 en quart de finale à Marrakech (1-1 puis 5 tirs au but à 3 en faveur de la Libye). Le Congo attend une belle revanche lui
    qui n’a jamais occupé une place de choix au classement final en trois éditions.

    Pour avoir éliminé la Côte d’Ivoire, le Niger aura tous les regards tournés vers lui. Surtout qu’il a également joué une fois les quarts de finale, en 2011 éliminé par le Soudan aux tirs au but (5 tirs contre 3 après 1-1 en 120 mn de jeu). Tout comme le Congo, le Niger part au Cameroun pour assurer sa troisième participation. Il pourrait être la surprise de ce rendez-vous.

    La bataille des deux Congo polarisera aussi l’attention des observateurs. Les deux ” frères ennemis ” se vouent une rivalité sportive sans pareille. Chacun voulant imposer sa domination à l’autre. Et surtout que cette autre opposition aura lieu dans la même région mais en pays neutre, lui donnera un cachet spécial.

    Groupe C : Le Maroc attendu, le Togo la curiosité

    Autant le Maroc, champion en titre (4ème participation) est attendu autant le Togo qui découvre la compétition pour la première fois le sera. Dans ce groupe très moyen et à la portée du Maroc, tous les
    matches du Togo seront des finales. Car pour faire une bonne campagne, il est dans l’obligation de faire de bons résultats afin d’éviter toute surprise désagréable.

    Le Maroc qui remet son titre en jeu, reste le favori du groupe avec de solides arguments. Pour de nombreux observateurs, il n’a pas droit à l’erreur. Il pourra compter sur de jeunes talents et des hommes d’expérience issus de grands clubs, tels le WAC, les FAR, le Raja, la RS Berkane…

    Le Rwanda est un gros habitué de cette compétition qu’il a accueilli en 2016 sur son sol. Pour la 4ème fois, il tentera de créer la surprise et espérer monter sur le haut du podium qu’il rata dans sa tentative devant la RD Congo il y a quatre ans, en se faisant éliminer en quart
    de finale (1-2).

    L’Ouganda totalise le même nombre de participations que le Maroc et le
    Rwanda dans cette poule. Mais elle non plus n’a eu le bonheur de goûter aux
    délices d’une médaille continentale. Toutefois elle n’est pas à négliger car elle arrive avec un objectif très, celui de faire mieux que lors des éditions précédentes. En cela, elle constituera un obstacle
    pour ses adversaires.

    Groupe D : une poule équilibrée

    Même si elle n’a pas encore gagné le trophée, la Zambie demeure un gros morceau fort de sa médaille de bronze obtenue en 2009 en Côte d’Ivoire et ses trois participations. Elle fait partie des rescapés de la dernière édition au Maroc. La Namibie et la Tanzanie seront à leur
    2ème participation chacune.

    Leur objectif sera de faire mieux que lors de leur premier passage. Loin de vouloir jouer les trouble-fêtes, ces deux pays vendront chère leur peau. Avec elle, la Guinée de Lappé Bangourou qui a l’occasion d’une belle revanche après une élimination limite il y a deux ans. Présente
    à deux éditions, la Guinée rêve d’un titre à cette 3ème tentative, sans nul doute que cette fois sera la bonne.

    En 2016, elle avait été battue en match de classement par la Côte d’Ivoire, ratant du coup d’accrocher la médaille de bronze. Le Sily local pourra-t-il faire mieux que lors de ses deux derniers rendez-vous ?
    Il serait difficile d’avancer un pronostic.

    Adou Mel

     

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