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    Fonds routier ivoirien : 500 milliards Fcfa de capacité d’endettement , plus de 20 milliards Fcfa de réserves

    Fonds routier ivoirien : 500 milliards Fcfa de capacité d’endettement , plus de 20 milliards Fcfa de réserves
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 5 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    En Côte d’Ivoire, le Fonds d’entretien routier ( Fer) est l’organisme chargé d’assurer le financement des prestations relatives aux études et travaux d’entretien courant et périodique du réseau routier, et à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre des études et travaux d’entretien routier. Les résultats et les performances de la structure font la fierté des autorités locales et des partenaires.
    Selon des milieux financiers et bancaires, le Fer dispose de plus de 20 milliards de Fcfa d’actifs. Il dispose également d’une bonne réserve de ressources au niveau de la Boad. (Banque ouest africaine pour le développement) . L’Agence française de développement est disposée à renforcer sa coopération avec l’équipe dirigée par Fofana Siendou, actuel Directeur général .

    Et ce n’est pas tout : plusieurs études, analyses, et audits et estimations de notations, de sources et de nature pourtant différentes font ressortir une capacité d’endettement et de mobilisations de ressources de plus de 500 milliards de FCFA sur 10 ans. Tout ceci fait de l’entreprise, un acteur incontournable avec qui tout le monde veut travailler.

    « Une performance extraordinaire que même des établissements financiers et des structures plus anciennes que le Fer, ne sont pas en mesure de réaliser », analyse un spécialiste financier qui salue le succès de la dernière levée de fonds à hauteur de 130 milliards Fcfa réalisée .

    Cette exceptionnelle mobilisation de ressources a permis au FER de faire face à l’essentiel des engagements programmés par l’État, mais aussi aux dépenses d’urgences liées aux visites d’État. Ces visites sont des opportunités pour l’État ivoirien de développer des régions, de construire des routes, qui auraient pu prendre plus d’années pour être réalisées. Structure étatique , le Fer ne saurait se dérober à aux priorités et aux exigences de l’État.

    Sous le contrôle du Conseil d’administration présidé alors par Jean Claude Kouassi, et actuellement par Diakité Coty Souleymane, Fofana Siendou et ses collaborateurs ont fait face à tous les engagements pris par l’État, sous la supervision des ministères de tutelle ( Infrastructures Économiques, Économie et Finances, Budget et Portefeuille de l’État ), et des partenaires au développement et bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, le FMI, la Bad etc….

    Les marchés publics de construction des routes ne sont pas passés, ni attribués par le Fer, dont le rôle se limite à gérer ce qui a été bâti, à aider à financer et payer ce ce qui va être bâti. L’avis du Fer n’est pas nécessaire dans l’attribution des marchés. L’État exprime ses besoins et ses priorités, en fonction également des attentes des populations et de l’exécution du Plan national de développement.

    Les pouvoirs publics peuvent décider de regarder le portefeuille général à priori , mais dans les détails c’est lorsque tous les intervenants de la chaîne ont fait leur part, que le Fer joue sa partition. Les engagements pris en compte par le Fonds dans l’exercise passé sont allés au delà des ressources mobilisées sur le marché financier.

    Selon nos informations près de 170 milliards de Fcfa ont été payés à divers partenaires au développement. Un montant qui va au delà des 130 milliards Fcfa mobilisés sur le marché financier.

    La gestion du péage, du pesage, les redevances sur le carburant et divers dons et subventions constituent les postes de recettes et de ressources de base du Fer , qui ne suffisent pas pour répondre aux très fortes attentes, en matière d’infrastructures routières de qualité. Les besoins pour la Côte d’Ivoire sont estimés à au moins de 2500 milliard Fcfa sur une dizaine d’années. Ce qui revient à dire qu’il faut disposer d’au moins 250 milliards Fcfa par an.

    Fofana Siendou et ses hommes sont outillés pour atteindre cet objectif. Ils ont convaincu de leur capacité, en dotant entre autre le Fonds d’un siège fonctionnel et moderne. Selon les spécialistes du secteur, aucune structure similaire en Afrique ne dispose d’un cadre de travail aussi moderne et opérationnel. Et plusieurs pays africains viennent à Abidjan pour s’inspirer de l’expérience ivoirienne en matière de gestion, d’entretien et de financement des infrastructures routières.

    Pour accompagner le Fer, dans la recherche de l’amplification des performances déjà réalisées, le gouvernement ivoirien a renforcé le dispositif juridique et le cadre d’action du Fonds d’entretien routier, qui devient tout simplement un Fonds routier.

    Aucune oeuvre humaine n’étant parfaite, Fofana Siendou et ses collaborateurs comprennent qu’ils peuvent souvent faire l’objet de l’impatience de certains partenaires et fournisseurs de l’État , et même souvent des usagers de la route.

    Ces usagers et autres fournisseurs voient le logo Fer sur les routes, ils sont en contact avec le Fer pour la redevance sur certains tronçons, mais ils ne sont pas censés savoir que les travaux de construction ou autres , ne sont pas le fait du Fer. Il leur revient donc souvent de s’en prendre au Fer, qui n’en ferait pas assez, ou suffisamment.

    Le Fer est ainsi victime aussi bien des attentes, que des performances et des résultats notés ci haut. Une réalité qui suscite descritiques, mais aussi des convoitises que le conseil d’administration et la direction gèrent avec intelligence et sérénité .

    Rigueur, transparence, vigilance, respect des lois et procédures, intégrité, et discipline, tels sont les maîtres mots de la gouvernance au Fer, une gouvernance collégiale , associant tous les acteurs dans le respect des orientations générales fixées par le conseil d’administration, sur la base des objectifs du gouvernement , et des moyens disponibles ou ressources mises à disposition.

    Charles Kouassi

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