Le nouveau locataire du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Abinan Kouakou Pascal, successeur de M. Cissé Bacongo se dit résolu à mener une campagne acharnée contre la corruption.
Invité de « les rendez-vous du gouvernement » initié par le Centre de Gestion et de la Communication Gouvernementale(CICG), jeudi 7 avril, il a exposé les grands chantiers de la modernisation de l’administration et réitéré son ambition de redonner à ce ministère une réputation irréprochable. « Développer la gestion des ressources humaines, favoriser l’avènement d’une administration publique efficace et efficiente et la promotion d’un service public de proximité visant la réduction des coûts des prestations de services publics », sont les principaux axes qui sous-tendent la modernisation ambitionnée.
Cette redynamisation de la fonction publique nécessite qu’elle soit délivrée des vieux démons de l’absentéisme et de la corruption , notamment dans les concours concours d’accès à la fonction publique.
La crédibilité de ces concours d’accès à la fonction publique a souffert au fil des années. Celui d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) est le plus décrié. Le ministre propose de « lutter contre la fraude et la corruption pour une plus grande crédibilité de notre admiration au travers de la moralisation des agents publics par la prévention et la gestion du risque ; les campagnes de sensibilisation des fonctionnaires et agents de l’État relatives aux procédures disciplinaires et à leurs droits et obligations ; des contrôles exercés afin de permettre un meilleur suivi, une meilleure évaluation et une imputabilité des actions réalisées par les agents… ».
Ces résolutions n’ont pas laissé clairement entrevoir le mesures de sécurisation de l’organisation des concours. Le ministre a également reconnu la difficulté à éradiquer la corruption : « Il faut déjà signaler que la corruption est un phénomène mondial. Ce n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire… Même les pays les plus développés parlent de corruption. Elle est consubstantielle à l’espèce humaine. C’est ça la difficulté pour combattre ces fléaux parce que techniquement c’est un fléau. Je n’ai pas de recette miracle. Nous allons mettre les dispositifs légaux en place qui existent déjà pour lutter contre la corruption… On lutte pour réduire l’effet néfaste de cette corruption sur les activités publiques… »
« Tout le monde parle de ce que les concours sont vendus , les places sont achetées, mais les systèmes que nous allons mettre en place pour mettre fin à cela, existent . Je suis un enquêteur. Les réseaux qui consistent à faire en sorte que la réputation de la fonction publique soit souillée, je vais les démanteler et j’aurai les moyens de les démanteler » , a-t-il promis.
Hadassa Becket