Avant la journée-bilan du compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), qui se tiendra au mois de juin, Euphrasie Yao, Coordonnatrice du Programme, a procédé à la signature de convention avec des cabinets de recrutement, le 11 mai 2017 à la chaire Unesco-Efpod. Elle a confié à la presse le bien-fondé de cette démarche.
Quel est l’objectif visé par ce partenariat avec ces structures de recrutement ?
La constitution ivoirienne dit en son article 35, « L’État œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l’emploi. L’État encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises ». Nous pensons que nous avons suffisamment travaillé à faire asseoir le cadre légal, nous avons aujourd’hui, une politique ‘’genre’’ en Côte d’ Ivoire. Je crois qu’il faut maintenant passer aux actes concrets. Après avoir travaillé pendant longtemps avec le secteur public, nous sommes à l’assaut du secteur privé désormais.
Nous connaissons en Côte d’Ivoire le fonctionnement des cabinets de recrutement notamment le prélèvement du taux d’intérêt sur les salaires, quelle sera la particularité de ce partenariat avec le COCOFCI ?
Il faut noter que ce qui est intéressant, les femmes inscrites au COCOFCI, auront en temps opportun les offres d’emploi proposées par les cabinets avec qui nous sommes en partenariat. De plus, elles seront les premières bénéficiaires des formations et nous mettrons en place avec nos partenaires des stratégies communes d’efficacités afin de permettre aux femmes encore sans activités d’avoir une chance de postuler aux offres de nos partenaires. Avec ce partenariat, notre base de données sera mieux exploitées. La promiscuité avec ces partenaires pourra accroître le nombre de femmes dans le secteur privé. Nous sommes d’ailleurs en partenariats avec des cabinets qui sont bien côté au niveau dans leur domaine d’intervention.
Quel est alors, l’état des lieux du genre dans le secteur privé ?
C’est un nouveau secteur que le COCOFCI est en train d’explorer. Et nous sommes convaincus, qu’il ne faut pas négliger le secteur privé en matière d’insertion. Je puis vous assurer que nos partenaires connaissent le pouvoir de la femme lorsqu’elle est au niveau d’un poste décisionnel. Ils m’ont d’ailleurs confié que plus de la moitié de leurs personnels, voire 50% à 60% sont des femmes. Donc à ce niveau, je suis rassurée.
Qu’attendez-vous concrètement de ces différents partenariats ?
Premièrement, la prises en compte efficientes des femmes dans les recrutements et les nominations que ces structures vont effectuer désormais, deuxièmement, qu’elles accompagnent le COCOFCI à l’amélioration et à l’exploitation de sa base de données.
Un appel à lancer aux femmes de Côte d’Ivoire ?
Nous relancer l’appel à l’inscription aux femmes compétentes et/ou envie d’être compétentes de Côte d’Ivoire de se dépêcher et venir prendre la place qui est la leur dans les instances de décisions. En début du mois de juin, nous ferons un bilan national du compendium depuis 2012 jusqu’à aujourd’hui. Et nous pourrons passer à la deuxième phase de notre programme.
Ouattara Roxane