C’est un quartier de Yopougon Sicogi en plein préparatif pour l’accueil de Cissé Cheick Sallah , le premier ivoirien champion olympique qui nous reçoit samedi 27 août 2016 , à quelques heures de l’arrivée de la délégation des athlètes ivoiriens présents à Rio, au Brésil. Dame Mariam Lassi , la mère du champion esquissant des pas de danse en famille a alors répondu en exclusivité, aux questions d’afrikipresse.fr !
Comment avez-vous appris que votre fils a été sacré champion olympique ?
J’ai suivi ses premiers combats mais je n’ai pas pu suivre la finale.
Pourquoi ?
Parce que j’avais très peur. Ce sont mes frères et sœurs qui ont suivi le combat lors de la finale. Et après , ils ont téléchargé le film du combat sur mon téléphone portable. Puis, plusieurs personnes m’ont appelée pour me féliciter et surtout m’annoncer la bonne nouvelle.
Vous êtes visiblement une maman très heureuse ?
Oui, tout à fait. Vous constatez d’ailleurs que la voix est partie. Nous sommes là pour célébrer cette victoire, avant de nous rendre à l’aéroport. Car, la fédération ivoirienne de Taekwondo a envoyé une voiture plus un chauffeur me chercher. Je suis ici avec mes sœurs (en pleine démonstration de danse traditionnelle yacouba , elle nous les présente une à une : Ndlr). Ce sont mes sœurs cadettes. Voilà Christine, Nathalie, Ela, Annick, Stéphanie et Chantal. Nous sommes de Man et notre village s’appelle Kpangouhin 1. Je suis une maman très heureuse. S’il y avait un mot au-delà du mot ‘’heureuse’’, je l’aurai employé. Mais, comme il n’y a pas d’autre mot je me contente de vous dire que je suis heureuse. Je suis très contente. Je remercie toute la Côte d’Ivoire, le président de la République en premier. La fédération ivoirienne de Taekwondo et son président maître Bamba Cheick Daniel. Je remercie également toutes les mamans de Côte d’Ivoire. Je remercie tout le monde. Les mots me manquent. Nous nous préparons pour aller à l’aéroport pour l’accueillir en toute joie. Après l’accueil, il sera avec la fédération. Après, nous allons le recevoir à notre manière dans le quartier, en famille.
Cheick Cissé a-t-il vécu dans ce quartier ?
Oui, il a vécu ici, où il a presque tout fait. C’est ici qu’il a eu son bac. C’est ici que tout a commencé. Il était d’abord chez son papa et pour la deuxième année du bac, il est venu à la maison, ici. Tous ceux que vous voyez là sont ses amis. Tout le monde le connaît. Vous constatez que tout le monde ici est décidé d’aller l’accueillir. Tout le quartier et toute la famille sont mobilisés.
C’est dit-on , votre fils ainé. Est-ce cette victoire pourra-t-elle vous rapprocher de son père avec lequel vous êtes séparée ?
Tout dépend de Dieu ! C’est vrai que nous ne sommes plus ensemble mais, il existe l’enfant qui est entre nous. Son père et moi, n’avons aucun problème. S’il y a un problème concernant l’enfant , nous nous appelons pour le régler ensemble. C’est comme cela que nous avons toujours fait. Que les gens arrêtent de parler ! Le divorce, c’est partout. Il reste le père de mon enfant. C’est également son enfant pour lequel il a d’ailleurs beaucoup fait aussi.
Claude Dassé