Richard Adou , procureur de la République auprès du tribunal de première instance d’Abidjan , a éclairé l’opinion publique sur les difficultés des entreprises d’agrobusiness, le lundi 23 janvier 2017 dans les locaux du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Selon lui, l’enquête qui a suivi la plainte pour escroquerie et blanchiment d’argent de l’agent judiciaire du Trésor public ivoirien à l’encontre de certaines structures d’agrobusiness, le 30 décembre 2016 dernier , a révélé de graves irrégularités.
Le représentant du ministère public a, ainsi, dévoilé que les enquêteurs de la Direction de la police économique et financière ont, entre autres, découvert que la majorité des entreprises d’agrobusiness n’ont pas créé de plantation , comme promis. Celles qui ont pris cette peine, se sont contentées juste de quelques parcelles. Pas assez pour honorer les engagements pris avec leurs adhérents. Richard Adou a souligné que ces structures sont confrontées à des difficultés de paiement depuis le mois d’août 2016.
Pour lui, le parquet ne pouvait pas laisser prospérer cette situation. Aussi, a-t-il pris des mesures pour protéger les populations : « Nous avons procédé au gel des avoirs de ces structures dans l’intérêt des souscripteurs et pour éviter que les comptes soient vidés de leurs contenus ».
Les entreprises d’agrobusiness avaient promis à leurs souscripteurs d’injecter des fonds dans la création de plantations de vivriers et de les rémunérer sur le bénéfice généré. Deux d’entre elles ont été épinglées dans le cadre de l’enquête du juge d’instruction et leurs dirigeants sont en détention. Les promoteurs de plusieurs autres continuent d’être auditionnés.
Chris Monsékéla