Le nouveau ministre ivoirien des Sports et Loisirs, Albert François Amichia a appelé, le lundi dernier, ses collaborateurs à la loyauté dans sa nouvelle mission.
-Douze ans après votre passage à la tête du département des sports, vous retrouvez à nouveau votre fauteuil que vous n’avez occupé que quelques mois. Est-ce une revanche sur l’histoire ou une fatalité ?
Tout le monde sait dans quelle condition je suis parti du gouvernement. En revenant douze ans après, il n’y a ni esprit de revanche ni fatalité. Nous nous inscrivons dans la continuité et nous cherchons à apporter un plus à ce qu’a fait notre prédécesseur. Ce sera pour le bonheur des Ivoiriens. C’est dans l’union que nous réussirons. J’en appelle à la loyauté de mes collaborateurs.
-Quel sera pour vous la priorité parmi les nombreux chantiers ?
Je dois avouer qu’il y a beaucoup de priorités parce que les chantiers sont en grand nombre mais incontestablement, la loi sur le sport reste la priorité pour moi.
-Vous arrivez à la tête de ce département où il y a des crises dans un grand nombre de fédérations. Comment vous prendrez-vous pour régler tous les problèmes ?
Ce sera par le dialogue permanent. Nous allons rencontrer toutes les fédérations et les inviter au dialogue, les interpeller sur leur rôle et leurs missions. En fait, il n’appartient pas au gouvernement de décider à la place des fédérations. Nous, nous n’allons pas imposer une décision mais servir de médiateur. Il n’est pas normal qu’il y ait trop de crises dans les fédérations. Les défis sont tellement nombreux, qu’il faut aller vite et à l’essentiel. En juin déjà, il y a les éliminatoires de la CAN 2017 de football. Comment préparer ce match et les autres rencontres des autres disciplines. C’est tout un programme.
-Quelle sera votre mission principale ?
Faire du sport une profession. Amener les Ivoiriens à pratiquer le sport dans toutes les régions du pays.
-Vous arrivez au moment où une affaire de primes impayées aux joueurs de la sélection nationale vainqueurs de la CAN 2015 de football défraie la chronique et a même emporté votre prédécesseur. Comment allez-vous gérer ce problème ?
En me faisant l’honneur de me nommer à la tête de ce département, le Premier Ministre ne m’a pas dit les conditions dans lesquelles mon prédécesseur est parti. Il ne m’a pas défini ou exigé les conditions dans lesquelles je dois spécialement traiter ce dossier. Il est vrai qu’il y a eu une situation que tout le monde déplore. Maintenant nous devons faire en sorte que la paix et la sérénité reviennent car nous sommes dans un contexte difficile. Il nous faut créer un cadre de concertation et de travail qui nous permet d’aller à l’information juste et vraie. Le sport suscite beaucoup de passion et une information mal gérée peut entraîner des conséquences difficiles à gérer.
Réalisés par
Mel Adou