En marge d’une conférence animée jeudi 29 octobre à Paris, autour du thème, « Ebola, retour d’expérience », la secrétaire d’Etat française chargée du développement et de la francophonie, Annick Girardin a annoncé que la France mettra à la disposition de la Guinée, une enveloppe de 174 millions d’euros pour les trois prochaines années.
Ce montant sera reparti sur quatre secteurs : la santé, l’éducation et la formation, l’eau et l’électricité, ainsi que la relance économique.
Alors que les partenaires techniques et financiers multiplient les efforts pour mettre fin à la propagation du virus mortel dans trois pays, -Guinée, la Sierra Leone et le Liberia-, la Guinée, quant à elle continue d’enregistrer de nouveaux. Pendant ce temps, la Sierra-Léone s’apprête à annoncer la fin de l’épidémie dès le 8 novembre prochain si toutefois aucun nouveau cas n’est enregistré d’ici là. Le Libéria est lui exempt depuis plus d’un mois déjà.
« C’est grâce à la solidarité internationale que nous sommes venus à bout d’Ebola. Il faut le rappeler, c’est une victoire collective face à une menace mondiale », a souligné Mme Girardin à la presse.
« Même si nous nous félicitons aujourd’hui, nous devons avoir un regard lucide sur ce qui n’a pas fonctionné. Les choses ont été dites. Elles devront être suivies de décisions », a-t-elle exhorté.
Demain, de nouvelles crises comme Ebola feront leur apparition, prévient la secrétaire d’Etat. « Ce jour-là, précise-t-elle, nous n’aurons plus l’excuse de la surprise pour expliquer les retards à l’allumage. Il nous faut un nouveau langage, de nouveaux outils, une nouvelle OMS ».
La Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, trois pays d’Afrique de l’Ouest, ont été les plus affectés par l’épidémie, apparue fin décembre 2013 dans le sud de la Guinée. A date, le virus a fait plus de 11.300 morts sur plus de 28.400 cas recensés, à 99% dans ces trois pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Aliou BM Diallo